Plat a laplap - Plat à kava

Désignation

Plat a laplap

Plat à kava

Création/Exécution

Pentecôte

/ Penama Province, Vanuatu : Ile

/ Vanuatu : Pays

Matière et technique

Bois indéterminé (xylème)

/ Sculpté

Mesures

Longueur en cm : 75

/ Largeur en cm : 30

/ Hauteur en cm : 17.5

/ Epaisseur maximale en cm : 1.5

/ Hauteur maximale en cm : 13.5 (pieds)

B.S. Longueur maximum : 85

/ B.S. largeur maximum : 40

/ B.S. Hauteur maximum : 20

Numéro d'inventaire

MNC 2000.2.1

Date d'entrée / prise en charge du bien

19/04/2000

Description

Plat monoxyle rectangulaire arrondi, sur quatre pieds larges, placés dans le sens du plateau. Comporte à chaque extrémité sous le plat une excroissance trouée.

Fonctionnement et contexte

Plat acheté par le musée en 2000, vendu comme un plat à lap-lap mais qui pourrait être une table pour piler les racines de kava, d'après des agents du centre culturel du Vanuatu (VKS). Très similaire aux plats alimentaires décrits et photographiés par Speiser, ethnologue suisse du début du 20e siècle (plate 25, N°2 et 3). Kirk Huffman dans "Plats et bols du nord et du centre du Vanuatu" (dans "Vanuatu, Océanie: Arts des iles de cendre et de corail" édition RMN/ORSTOM, 1996) écrit "On trouve dans l'île d'Ambrym des plats en bois léger, rectangulaires et plats ou ovales avec des pieds, de même que dans le sud de Pentecôte. Un plat similaire collecté par Speiser (1991, planche 25, n° 3) en 1911 fig. 183, est dit provenir du « nord de Pentecôte ». Il fut probablement collecté au sud de Pentecôte lors de son voyage qui l'emmena seulement de Banmatmat dans le sud-ouest de Pentecôte au nord de Bwatnapne, (à la lisière nord de la région parlant apma). De tels « plats » sont encore utilisés au sud de Pentecôte, particulièrement dans les régions non christianisées de Bunlap, Lobwe, Pohodur et Saakar au sud-est de Pentecôte. Là, on voit encore les hommes assis devant un plat posé devant eux, frappant et grattant le fruit de l'arbre à pain (ou le tubercule du taro) de façon à ce que le plat se recouvre d'une fine couche. Le lait de coco, chauffé dans un petit bol en bois, ou dans une grande coquille de noix de coco, belaiil nawat (« coquille de noix de coco/pierre ») par une pierre brûlante jetée dans le liquide, est alors versé sur la pâte. L'ensemble est ensuite introduit dans des tubes de bambous verts pour la cuisson"