Bambou gravé
Désignation
Bambou gravé
Création/Exécution
Nouméa (commune)
2009, août, 22
Lopez Itrema Kofie
- NomLopez
- PrénomItrema Kofie
- Notice biographiqueBiographie par Angéla DAO, Service des musées et du patrimoine, 5/02/2010
Le Musée de Nouvelle-Calédonie présente, du 3 mars au 4 octobre 2010, une exposition temporaire intitulée « Bambous kanak : une passion de Marguerite Lobsiger- Dellenbac » . La majorité des pièces exposées provient du Musée d’Ethnographie de Genève (MEG), une autre partie, moins nombreuse, provient des collections permanentes et des réserves du Musée de Nouvelle-Calédonie. L’originalité de cette exposition tient au fait que, à côté des objets traditionnels, certains anciens, d’autres plus modernes, figurent des œuvres d’artistes contemporains, tous inspirés par les bambous gravés.
Un de ces artistes est Itrema Lopez.
Passionné et curieux, cet artiste autodidacte originaire de la tribu de Thuahaïk (Lifou), débute sa carrière au début des années soixante-dix. L’éducation est transmise oralement : observer, mémoriser les gestes, discuter, échanger. Histoires racontées, histoires vécues, les connaissances acquises auprès de son beau-père de Houailou le conduisent à entreprendre des recherches sur l’art et la culture kanak en général. En 1972 il voit dans les curios de Nouméa des objets kanak fabriqués par des artisans européens. Aucun Kanak à l’époque n’exploite cette activité. Il se sert donc de cette instruction familiale pour approcher l’art pictural du bambou depuis le dessin jusqu’à la peinture et la sculpture.
Après moult métiers, c’est avec son âme d’artiste qu’il sillonne le pays et enseigne à son tour son art pour le compte des établissements scolaires ou de l’institution carcérale, l’éducation étant un processus de transmission des valeurs de la culture d’une génération à l’autre. Il aimait à dire sur son parcours d’enseignant qu’il est un peu l’arbre qui a beaucoup de fruits.
De la gravure à la pyrogravure, Itrema Lopez développe une esthétique nouvelle, nourrie de l’art primitif des pétroglyphes et des bambous gravés traditionnels. L’esprit du trait semble guider une œuvre souvent figurative qui trouve son plein épanouissement avec les thèmes de la vie traditionnelle kanak (le pilou, la culture de l’igname, les tarodières, la pêche, la chasse, la construction de la case, la guerre, la famille, la tribu, etc).
C’est en visitant le Musée de Nouvelle-Calédonie qu’il découvre pour la première fois -sans s’attarder- les bambous gravés. Il lui faudra attendre bien des années plus tard, grâce à son beau-père qui lui narre les événements de la vie d’autrefois, pour se souvenir soudain de la collection des bambous du Musée de Nouvelle-Calédonie. Alors, il comprend que ces bambous racontent la même histoire que son beau-père et qu’ils expriment la même authenticité. Son parâtre a été un personnage très important dans sa vie, pourtant il ne gravait pas, il ne sait que lui raconter les histoires. « Il faut vivre l’histoire » disait-il, « il faut être dedans, parce que tous ceux qui ont gravé les bambous, sont dans l’histoire, ils expliquent ». Voilà pourquoi l’artiste Itrema Lopez aime graver la vie d’antan, pour en montrer la beauté et la noblesse.
Ses œuvres sont très prisées. Il travaille notamment sur commande et réalise des scènes en pyrogravure pour le grand public, mais réserve la « gravure » pour des connaisseurs (collectionneurs privés ou musées).
Il aime faire des choses nouvelles. Son expérience, sa patience, sa volonté, sa maîtrise de la technique, lui permettent d’expérimenter de nouveaux supports, des produits dérivés tels des piques à cheveux, des peignes, des pots, des t-shirts, etc….
date de naissance : 27 mai 1947
date de décès : 19 mai 2013
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
Pyrogravé
Mesures
Longueur maximale en cm : 126
Diamètre maximal en cm : 5
Numéro d'inventaire
MNC 2009.4.1
Facettes
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- Lopez Itrema Kofie
- Dell'Erba Eric
- Domaine disciplinaire
- Art moderne ou contemporain
- Beaux-arts
- Art et technique
- Bambou gravé
- Objets décoratifs
- 2009
- 21e siècle (1ère moitié)
- 21e siècle
- 2009, août, 22
- 2009, août
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Classification administrative NC
- Province Sud
- Nouméa (commune)
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Tige
- Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
- Case/ maison traditionnelle
- Architecture
- Pêche
- Femme(s)
- Homme(s)
- Bébé(s)
- Enfant(s)
- Gravé (bois ou ivoire)
- Bois ou ivoire
- Pyrogravé
Date d'entrée / prise en charge du bien
16/11/2009
Description
Le bambou comporte deux entre-noeuds. La partie supérieure, avec des motifs traditionnels de bambous gravés, montre de bas en haut une scène de pêche avec une pirogue kanak, des poissons et des îlots, puis des pêcheurs et des poissons, puis une case surmontée d'une flêche faîtière et entourée de personnages, et enfin d'autres personnages de différentes tailles (parents et enfants). La partie inférieure, dans le style de l'auteur inspiré des pétroglyphes, montre de bas en haut une famille (homme, femme et bébé et enfant), puis des personnages et des motifs en croix, puis des pêcheurs et des poissons, et enfin un homme une femme et un enfant, la femme étant habillée à l'européenne, tandis que l'homme est figuré comme un guerrier dans un style de bambou gravé.
Fonctionnement et contexte
Itrema Lopez est un artiste autodidacte originaire de la tribu de Thuahaïk (Lifou) en 1947 et décédé en 2013, qui a débuté sa carrière au début des années soixante-dix. En 1972 il voit dans les curios de Nouméa des objets kanak fabriqués par des artisans européens. Aucun Kanak à l’époque n’exploite cette activité. Il se sert donc de son instruction familiale pour approcher l’art pictural du bambou depuis le dessin jusqu’à la peinture et la sculpture.
De la gravure à la pyrogravure, Itrema Lopez a développé une esthétique nouvelle, nourrie de l’art des pétroglyphes et des bambous gravés traditionnels. L’esprit du trait semble guider une œuvre souvent figurative qui trouve son plein épanouissement avec les thèmes de la vie traditionnelle kanak (le pilou, la culture de l’igname, les tarodières, la pêche, la chasse, la construction de la case, la guerre, la famille, la tribu, etc).
Ce bambou, fait en 2009, illustre dans sa partie supérieure le style artistique plus ancien de l'auteur, avec des motifs traditionnels de bambous gravés tandis que la partie inférieure illustre le style plus récent de l'auteur dont les motifs sont inspirés des pétroglyphes.Photographie Eric Dell'Erba
Exposition
Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019
"Entrevues sur Bambous kanak" Musée de Nouvelle-Calédonie 27/03/2010 04/10/2010
Bibliographie
"Entre-vues sur Bambous kanak. De Genève à Nouméa" MNC 2010