Corbeau calédonien naturalisé - Corvus moneduloides

Désignation

Corbeau calédonien naturalisé

Corvus moneduloides

Création/Exécution

Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Corbeau (Physocorax moneduloïdes)

/ Taxidermie

Bois indéterminé (xylème)

/ Taillé (bois, os)

Papier

Mesures

Hauteur avec socle en cm : 38

/ Longueur en cm : 43.5

/ Largeur en cm : 21

Numéro d'inventaire

MNC 2011.0.58

Description

Plumage noir. socle à 3 pieds. Penché vers l'avant.
Plumes fragiles. Pattes altérées. Manque de stabilité.

Fonctionnement et contexte

En 2010, le musée de Nouvelle-Calédonie a recouvré une collection ornithologique de 116 pièces, qui ont été nettoyées, restaurées et inventoriées avant de bénéficier d’une recherche documentaire. Ces oiseaux naturalisés constituent une partie de la collection d’origine transmise au Parc Zoologique et Forestier par le Musée en 1983, au moment de l’abandon par ce dernier de sa vocation généraliste. Une partie demeure toujours au Parc Zoologique et Forestier, une autre est en exposition à la maison de la nature du Parc de la Rivière bleue. L’intérêt pour les oiseaux de la Nouvelle-Calédonie remonte aux années 1860. Luc Chevalier, Conservateur du « Musée Néo-Calédonien » entre 1947 et 1983, nous livre de nombreuses informations sur l’histoire de cette collection à travers les rapports d’activité du musée, conservés au service des Archives de la Nouvelle-Calédonie : « En novembre 1903, le Musée achète pour la somme de 1.000FRS la très belle collection d’oiseaux du pays empaillés, par le Frère Antonino de Païta, collection qui a été primé à l’exposition de 1900 à Paris. » (Chevalier, 1952). Le frère Antonino Deville faisait partie de l’ordre des frères maristes installé à Païta. Ces derniers construisirent de nombreux orphelinats et instruisaient les enfants. Le frère Antonino est arrivé à Nouméa le 6 janvier 1877 en même temps qu’un autre frère plus célèbre et photographe, Antonio Milon, et la confusion entre les deux ecclésiastes a été fréquente. Il était taxidermiste et passionné par les oiseaux. Il possédait un « musée » ornithologique. La structure du Pavillon de la Nouvelle-Calédonie de l’Exposition Universelle de 1900, ramenée à Nouméa, abrita entre 1905 et 1971 la Bibliothèque Bernheim et exposa à l’étage les collections du Musée dont la collection ornithologique. En 1962, le Musée se fournit à nouveau en spécimens ornithologiques pour renouveler sa collection. Luc Chevalier fit alors appel à Heinrich Bregulla, ornithologue allemand du Musée de Francfort, en mission en Nouvelle-Calédonie. Ce dernier fournira au musée une trentaine d’oiseaux calédoniens naturalisés dont deux cagous. On sait également que cet ornithologue s’était installé sur l’île de Lifou où il possédait une sorte de laboratoire expérimental. Il ne demeure aucune trace de l’inventaire des différents spécimens qui composaient la collection d’origine. La collection actuellement au musée est composée en grande partie d’oiseaux locaux, voire emblématiques de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des espèces introduites. On compte également quelques spécimens de la région Pacifique ou encore d’Europe ou d’Afrique.
D’après le texte de Laure-Amélie Baranger pour les "Inédits du musée" du mois de juillet 2011.

Inscriptions / marques

Etiquette

/ Devant

/ Type papier cartoné collé marron
manuscrite au crayon noir et n° au crayon à papier

/ Physocorax moneduloïdes Less.
mlf. Corbeau N. C. n°78

Exposition

"Nouméa 1900" Musée de la Ville de Nouméa 15/09/2014 30/06/2015

/ MT 12/03/2015 Cet oiseau ainsi que les autres prêtés au musée de la Ville ont été rendus plus tôt que la convention initiale ne le prévoyait pour des raisons de mauvaises conditions de température dans les salles. Le musée a préféré mettre fin à la convention.
Il a été exposé quelques semaines à peine.