Bambou gravé
Désignation
Bambou gravé
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie : Pays
1810-1830
Matière et technique
Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
Gravé (bois ou ivoire)
Mesures
Longueur en cm : 143.3
Diamètre maximal en cm : 5.7
Poids (en g) : 604
Numéro d'inventaire
MNC 2011.7.1
Facettes
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- Bois ou ivoire
Date d'entrée / prise en charge du bien
12/05/2011
Description
Bambou gravé constitué de deux entre-nœuds sur lesquels on retrouve des dessins gravés décrivant des représentations anthropomorphes dont deux en coït, d'autres avec et sans chevaux, des cases de chefs ainsi que des embarcations indigènes et européennes, des animaux terrestres et marins. Un carrosse tiré par un cheval avec les passagers visibles par les fenêtres.
Fonctionnement et contexte
Le bambou gravé était utilisé d'abord comme bâton de voyage. On y introduisait des herbes magiques qui permettaient de se protéger et de se soulager de la fatigue du voyage. Il est difficile de dire si les bambous gravés correspondent à une tradition reculée. Ils sont signalés dans les écrits dès la fin du 18ème siècle et tous ceux que nous connaissons aujourd'hui ont été collectés entre 1850 et 1920 (la matière des bambous est fragile, ils se fragmentent en se desséchant et s'effritent, les vers de bois les rongent..). Le bambou (qui entre dans la fabrication d'objets très variés) est aussi un support de langage. Les décors retracent des scènes de la vie quotidienne: pêche, chasse et travaux des champs ou des cérémonies coutumières et événements marquants: marchés traditionnels, deuils, mariages ou guerres. On y trouve aussi des éléments évoquant les contacts avec les premiers européens: chevaux, bateaux, fusils, maisons coloniales, soldats, hommes et femmes européens. Le trait, souvent d'une grande finesse, est obtenu pour les plus anciens bambous gravés avec des outils rudimentaires mais parfaitement adaptés au caractère ligneux du support: morceaux de quartz, extrémités de pinces de crustacés emmanchés ou canifs. Lorsque le travail est terminé, l'artiste enduit le décor de suie ou d'une graisse dont la couleur noire est obtenue par la carbonisation de la noix de bancoule. Le mélange s'incruste dans les lignes et une fois le bambou essuyé, seule la couleur marque la gravure.
Cet objet a été acheté dans une galerie en 2011.Photographie Eric Dell'Erba