Bambou gravé

Désignation

Bambou gravé

Création/Exécution

Nouvelle-Calédonie : Pays

1895, antérieure à

Matière et technique

Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)

Gravé à la pointe

Noix de bancoul: suie (Aleurites moluccana)

Appliqué

Mesures

Longueur maximale en cm : 139

Diamètre en cm : 5.5

Poids (en g) : 530

Numéro d'inventaire

MNC 2013.5.3

Date d'entrée / prise en charge du bien

09/12/2013

Description

Bambou gravé couleur miel constitué de deux entre-noeuds sur lesquels on retrouve des dessins gravés décrivant un univers classique Kanak (guerriers, tortues, chevaux, plant de taro, couteau à igname, poissons) ; un univers européen (mécanisme de fusil, licornes, bicyclettes, chaussures à éperons, bâteaux à vapeur, revolver). Il y a également de nombreux motifs géométriques gravés et on peut noter une fente sur le côté du bambou.

Fonctionnement et contexte

Le bambou gravé était utilisé d'abord comme bâton de voyage. On y introduisait des herbes magiques qui permettaient de se protéger et de se soulager de la fatigue du voyage. Il est difficile de dire si les bambous gravés correspondent à une tradition reculée. Ils sont signalés dans les écrits dès la fin du 18ème siècle et tous ceux que nous connaissons aujourd'hui ont été collectés entre 1850 et 1920; (la matière des bambous est fragile, ils se fragmentent en se desséchant et s'effritent, les vers de bois les rongent..). Le bambou (qui entre dans la fabrication d'objets très variés) est aussi un support de langage. Les décors retracent des scènes de la vie quotidienne: pêche, chasse et travaux des champs ou des cérémonies coutumières et événements marquants: marchés traditionnels, deuils, mariages ou guerres. On y trouve aussi des éléments évoquant les contacts avec les premiers européens: chevaux, bateaux, fusils, maisons coloniales, soldats, hommes et femmes européens. Le trait , souvent d'une grande finesse, est obtenu pour les plus anciens bambous gravés avec des outils rudimentaires mais parfaitement adaptés au caractère ligneux du support: morceaux de quartz, extrémités de pinces de crustacés emmanchés ou canifs. Lorsque le travail est terminé, l'artiste enduit le décor de suie ou d'une graisse dont la couleur noire est obtenue par la carbonisation de la noix de bancoul. Le mélange s'incruste dans les lignes et une fois le bambou essuyé, seule la couleur marque la gravure.
Cet objet a été collecté dans les années 1895 par le Maréchal des Logis Charles Auguste Daenes, et acheté dans une galerie par le musée de Nouvelle-Calédonie en 2013. Monsieur Daenes est né le 11 août 1864 à Hazebrouck, commune française située en Flandre, dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Il était en poste en Nouvelle-Calédonie dans les années 1890 où il a collecté plusieurs objets kanak dont quelques-uns se retrouvent aujourd’hui dans les collections de référence du musée de Nouvelle-Calédonie. Il fut décoré de la médaille militaire en 1903 devenant alors membre de la première Légion de Gendarmerie.Photographie Eric Dell'Erba

Inscriptions / marques

Pyrogravure

PATRISE pyrogravé

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