Tirelire
Désignation
Tirelire
Matière et technique
Papier mâché
/ Papier ou carton-pâte
Peinture indéterminée
/ Appliqué
Vernis
/ Appliqué
Mesures
Hauteur en cm : 12
/ Diamètre maximal en cm : 13
/ Diamètre minimal en cm : 10.5
/ Poids (en g) : 76
Numéro d'inventaire
MNC 2014.10.1
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine disciplinaire
- Histoire
- Religion - croyances
- Domaine fonctionnel
- Monnaie d'échange
- Echanges cérémoniels
- Pratique(s) cérémonielle(s) et religieuse(s)
- Tirelire
- Pâte végétale
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Pigments
- Matière d'origine diverse / composite
- Peinture indéterminée
- Papier
- Papier mâché
- Vernis
- London Missionary Society
- Papier ou carton-pâte
- Appliqué
- Décor à froid
- Revêtement et décor
- Céramique (technique)
Description
Il s'agit d'une représentation d'une case en papier mâché et qui fait office de tirelire. La fente pour les pièces est sur le toit de la case, au-dessus de la porte sur laquelle se succèdent verticalement les initiales L M S. Sous la case se trouve un orifice rond partiellement dégradé qui devait servir à récupérer les dons. Il n'y a plus de bouchon.
L'objet montre des traces suggérant une manufacture à l'aide d'un moule. On trouve également des objets similaires dont les initiales sont "CMS" pour Church Missionnary Society.
Fonctionnement et contexte
Cette tirelire servant aux dons pour les oeuvres de la London Missionary Society est un don de Monsieur Renaud Vanuxem en 2014.
Extrait de "La London Missionary Society dans les îles Loyauté" par Hannah Ivory Athayde Docteur en anthropologie, Université de Cambridge, extrait du catalogue de l'exposition "James et Emma Hadfield, Héritage d'une mission, îles Loyauté 1878-1920" (MNC 2014).
La LMS a été créée par un groupe de ministres laïcs et de pasteurs de « sensibilité évangélique », soucieux de former une société missionnaire interconfessionnelle pour porter la chrétienté à travers le monde. Un certain nombre de facteurs à la fin de XVIIIe siècle ont contribué à faire naître une ferveur évangélique visant à convertir les « païens », parmi lesquels, en premier lieu, l'unité croissante des évangélistes britanniques autour d'un courant théologique connu comme un « calvinisme modéré ».
À l'époque de sa création en 1795, la LMS fut ainsi conçue comme une organisation qui réunirait divers groupes protestants évangéliques britanniques. Opérant à l'origine sous le label de « Société missionnaire », l'organisation adopta l'abréviation « LMS » en 1818. Son objectif, établi lors d'une série de réunions « extraordinaires » dans les chapelles et les pubs des alentours de Londres, était de racheter le « sauvage hottentot » et « l'insulaire sans instruction » (Dale, 1907 : 603) pour diffuser la connaissance du Christ parmi les païens et les autres nations non éclairées (ibid. : 30).
Le Pacifique fut assez tôt identifié comme un premier terrain d'action idéal pour la Société. Les récentes « découvertes » des explorateurs anglais tels que Wallis et Cook, dont les récits sur les lointains rivages avaient fait connaître un univers ignorant du christianisme et de la civilisation occidentale, avaient enflammé les esprits missionnaires. D'après les lectures du Dr. Haweis des journaux de voyage dans la région, la « nature » n'avait fait que préparer les insulaires du Pacifique à accueillir la Bible chrétienne. Leur personnalité, leurs manières et même leur discours auraient été différents de ceux des autres « païens » et prometteurs à cet égard. Son influence personnelle considérable et son soutien financier persuadèrent donc les premiers directeurs de la Société d'établir leur première mission dans les mers du Sud. Cook, ainsi que l'expliquèrent Haweis et d'autres, avait ouvert un tout « nouveau monde » d'âmes « sauvages » en péril ; puisque le Christ pouvait tous les sauver, la conversion de ces « païens » devint non seulement une possibilité, mais une obligation. Les évangélistes britanniques ne pouvaient plus négliger le commandement du Christ, « Partez et enseignez à toutes les nations ». Comment ces « païens » pouvaient-ils acquérir la « connaissance du chemin du Salut par le Sauveur crucifié » si des chrétiens ne le leur enseignaient pas ? (Lovett, 1899 : 6). Privilégiés de façon unique par Dieu par cette « connaissance », les chrétiens occidentaux se trouvaient, comme jamais auparavant, dans l'obligation de toucher les âmes perdues.
Dans son mémoire de Master "Materiality and Mission: Congregationalism in the Loyalty Islands 1863-1921" Hannah Ivory Athayde précise que "Les évangélistes victoriens étaient assurés que leur argent pouvait sauver des âmes lorsqu'ils étaient déployés comme «un instrument de salut». Les chrétiens étaient donc exhortés à utiliser leur argent pour «sauver» les individus dans le désespoir, ceux «dans les griffes du crime» et ceux «plongés dans l'ignorance». La richesse temporelle pourrait, selon The Evangelical Magazine, transformer des vies.(...) Soutenir le travail missionnaire dans les pays 'païens' était considéré comme une autre bonne cause et une façon pour les évangéliques de 'convertir' leur argent. Les dons à la London Missionary Society, par exemple, fournissaient un moyen de canaliser la richesse «mondaine» dans le domaine «spirituel». La monnaie britannique pourrait être «convertie» en l'épargne des âmes."
Photographie Eric Dell'Erba
Inscriptions / marques
Initiales
/ Devant
/ LMS sur la porte de la case pour London Mission Society, en relief et peint et blanc
Etiquette
/ Dessous
/ Etiquette ronde partiellement déchirée surtout au centre là où se trouvait le bouchon.
/ (En haut au centre)
LONDON MISSIONARY SOCIETY
Livingstone House
42 Broadway Westminster 5.W.1
(A gauche)
CHURCH ____________
Director's
Address
Box given
(au centre)
LOND (illisible ou manquant) TY
AFRICA, INDIA
S. SEAS, MADAGASCAR
PAPUA
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