Caméra 8mm Paillard-Bolex

Désignation

Caméra 8mm Paillard-Bolex

Création/Exécution

Suisse : Pays

1960, années

Paillard-Bolex S.A.

  • NomPaillard-Bolex S.A.
  • Notice biographiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bolex_International
    Bolex International, S. a., anciennement S. a. Paillard-Bolex, est une entreprise suisse de Sainte-Croix près d'Yverdon-les-Bains dans le canton de Vaud, fabricant des caméras de la marque Bolex et anciennement de machines à écrire de la marque Hermès.

Matière et technique

Aluminium (métal)

Verre

Cuir

Verre

Mesures

Hauteur en cm : 22

Longueur en cm : 21 du viseur d'image au bout de l'objectif

Largeur en cm : 6

Poids (en kg) : 1.570

Numéro d'inventaire

MNC 2016.4.1 a

Objet associé

MNC 2016.4.1 b Etui de caméra Collection MNC : Ensemble

Date d'entrée / prise en charge du bien

20/04/2016

Description

Camera 8 mm automatique. Le boitier est en aluminium recouvert d'un cuir d'aspect craquelé. Une poignée permet la tenue pratique en main de l'appareil. Un zoom sur le devant permet des prises de vues d'angles divers.

Fonctionnement et contexte

Cette caméra super 8 est une S1 Zoom Reflex Automatique de la marque suisse Paillard-Bolex, sortie en 1964. Achetée à l'époque de son séjour à Canala par Robert Citron ou le « gendarme Citron », ce dernier l’avait vendue au géographe Alain Saussol en juillet 1966, pour passer à une caméra "super-8". M. Saussol l’a, à son tour, donnée à M. Gilbert Tyuienon, alors maire de la commune de Canala, qui en a fait don au musée en 2016.
Robert Citron a vu le jour en Auvergne, dans un petit village appelé La Petite-Marche, dans l’Allier, le 11 juin 1920. Il a commencé à travailler dès son plus jeune âge comme ouvrier agricole dans plusieurs exploitations en France, après avoir passé son certificat d’études. À vingt-six ans, il entre dans la gendarmerie. C’est ce métier qui lui a permis de voyager et d’arriver en Nouvelle-Calédonie. Mais avant cela, il a été affecté en Indochine où il a vécu pendant deux ans et demi. A son retour en France, il se marie puis demande une affectation en Nouvelle-Calédonie. En 1956, il arrive alors en Nouvelle-Calédonie où il a d’abord été en poste à Païta, puis à Moindou, avant de passer quatre années à l’île des Pins. En 1960, il retourne avec son épouse en France, puis part en Guadeloupe et y reste jusqu’en 1964. Pendant qu’il y travaillait, il n’a pas cessé de formuler des demandes pour retourner en Nouvelle-Calédonie où il s’est beaucoup plu. Il revient donc en 1964, et est nommé chef de brigade à Canala jusqu’en 1968, année de son retour en France. Il prendra sa retraite quelques années plus tard, en 1975.
« J’ai été agriculteur par force, gendarme par nécessité, cinéaste amateur par passion… »
(Interview de Robert Citron publiée dans le Mwà Véé – Revue culturelle kanak – n°50, décembre 2005).
C’est à l’île des Pins qu’il commence à réaliser des petits films, en filmant les habitants de l’île. En plus de vouloir montrer de magnifiques paysages, ses films ont une portée ethnographique importante. Il devient aujourd’hui un des grands témoins de la culture kanak, pour l’intérêt qu’il a su porter à la vie de tous les jours comme à la vie rituelle des populations kanak. Son travail est exploité aujourd’hui par grand nombre de personnes (étudiants, universitaires, mais aussi par les Kanak,…). Certains de ses films ont été diffusés en tribu, à Canala.
D'après M. Saussol "C'est avec cette caméra qu'il a tourné ses premiers films sur sa famille, et quand il les a mieux connus et gagné leur confiance, sur la vie des Mélanésiens qui l’entouraient. Particularité: avec cette caméra il a tourné ses films les plus « vrais ». Il était admis à assister aux évènements qu’il filmait en direct. Ses scènes (...) n’étaient pas jouées. Elles étaient vécues. Il a refait ces séquences en super- huit avec les mêmes participants qui rejouaient les scènes. Ce fut fait fidèlement je n’en doute pas, mais c’était du réchauffé. Ses vrais film sont ceux qu’il a tourné en huit avec ce qui est devenu de fait "la caméra Citron". "
D'après un texte écrit pour les "Inédits du musée" du mois d'octobre 2016 et des informations données par M. Saussol en avril 2021.
Photographie Eric Dell'Erba

Inscriptions / marques

Numéro

Sous l'oeilleton de la caméra

La caméra super 8 est une Bolex S1 Zoom Reflex Automatique, et son numéro de série indique qu'elle a été fabriquée en 1964.

Au dos

Exposition

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