Pierre magique - Pierre de fronde
Désignation
Pierre magique
Pierre de fronde
Création/Exécution
Paicî-Cèmuhî
/ Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Serpentinite / serpentine (roche)
/ Taillé.e (pierre ou coquillage)
/ Poli.e (pierre ou coquillage)
Mesures
Longueur en cm : 5
/ Diamètre maximal en cm : 2.4
/ Diamètre minimal en cm : 2
/ Poids (en g) : 38
Numéro d'inventaire
MNC 2018.13.2
Facettes
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- Religion - croyances
- Domaine fonctionnel
- Magie/ Sorcellerie
- Guerre
- Chasse
- Pratique(s) cérémonielle(s) et religieuse(s)
- Objet(s) rituel(s) ou magique(s)
- Armes
- Armes de jet
- Fronde
- Pierre de fronde
- Pierre magique
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Classification coutumière NC
- Paicî-Cèmuhî
- Matière d'origine inorganique
- Serpentinite / serpentine (roche)
- Péridotite (roche)
- Roches plutoniques
- Roches magmatiques
- Matière d'origine minérale
- représentation humaine
- Visage stylisé
- Pierre - coquillage
- Poli.e (pierre ou coquillage)
Date d'entrée / prise en charge du bien
18/07/2018
Description
Pierre taillée et polie noire à "écailles" typique de la serpentine très pure. Un petit visage y est gravé sur une face.
La finesse de la taille suggère l'utilisation d'un outil en métal, donc un objet post contact.
Fonctionnement et contexte
Cette pierre, dont la forme est identique à une pierre de fronde, mais taillée d'un visage avec des outils en métal, est inhabituelle et pourrait avoir été utilisée pour des magies. Elle a été collectée et offerte au musée par M. Jean Guiart.
Elle évoque la pierre sculptée "panyo" donnée par Raymond Leenhardt au musée de l'Homme de Paris, actuellement au musée du quai Branly- Jacques Chirac (Numéro d'inventaire : 71.1991.184.2). Ces pierres "matérialisations du souffle d'un ancêtre, sont utilisées pour l'invoquer et obtenir sa protection pour les récoltes ou à la guerre."
Utilisées traditionnellement par les kanak pour la chasse et la guerre, les frondes sont des armes de jet constituées d’une lanière tressée, doublée en son milieu, permettant de tenir et de projeter une pierre polie. Les pierres de fronde kanak ou « balles de fronde » sont généralement fusiformes, avec des extrémités plus ou moins pointues et taillées dans des roches variées. Certaines pouvaient être aplaties à une extrémité, ressemblant ainsi davantage à une balle de fusil. Ces pierres étaient conservées dans un sac de corde rectangulaire parfois appelé « giberne » pour le nom des anciennes boîtes à cartouches des soldats, qui font partie des plus anciens objets collectés par les européens en Nouvelle-Calédonie, dès James Cook en 1774.