Noix de coco gravée (Cocos nucifera - Palmae)
Désignation
Noix de coco gravée (Cocos nucifera - Palmae)
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie
19e siècle
Matière et technique
Coco: noix (Cocos nucifera - Palmae)
Gravé (bois ou ivoire)
Fibres végétales indeterminées
Tressage - Vannerie
Nacre d'origine indéterminée
Assemblé (bois ou ivoire)
Mesures
Hauteur maximale en cm : 14
Diamètre maximal en cm : 13
Poids (en g) : 202.8
Numéro d'inventaire
MNC 2020.7.2
Facettes
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- Matière animale
- Coquillage
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- Nacre d'origine indéterminée
- Coco: noix (Cocos nucifera - Palmae)
- Noix (fruits à écale)
- Fibres végétales indeterminées
- Case/ maison traditionnelle
- Architecture
- représentation végétale
- Feuille
- Tressage - Vannerie
- Gravé (bois ou ivoire)
- Assemblé (bois ou ivoire)
Date d'entrée / prise en charge du bien
10/11/2020
Description
Récipient formé d'une noix de coco séchée et entièrement recouverte de décorations gravées en fond descendu. Le dessous, en pointe, est décoré de cercles concentriques de pétales, tandis que le dessus forme un visage, dont la bouche est l'ouverture du récipient. Sur les côtés, les décorations végétales suggèrent des cocotiers, des taros et des fleurs (4 en tout). L'une de ces fleurs a le centre garni d'une plaque de nacre, tandis que les 3 autres comportent des traces de colle. Deux cases sont également gravées, dont l'une comporte une décoration faîtière. De chaque côté de l'ouverture figurent des anneaux de ce qui semble être de la corne (l'un des deux est cassé) sur lequel est attaché un reste de corde torsadée.
Fonctionnement et contexte
Cette pièce, presque certainement réalisée par un bagnard, fait partie d'une collection achetée lors d'une vente aux enchères en métropole. Elle a été collectée par Henri Louit, qui fut juge de Paix à Bourail en Nouvelle-Calédonie de 1890 à 1894 puis juge de paix de 3e classe à Tamatave, Madagascar en 1896. Il décéda en 1905.
Concernant les objets réalisés par des bagnards, il faut savoir que durant huit années, de 1872 à 1880, la Nouvelle-Calédonie a été pour le gouvernement de la France un territoire de déportation politique. En exécution du décret du 23 mars 1872, des insurgés de la Commune de 1871 y furent conduits de force pour purger leur peine dans les enceintes fortifiées de la presqu'île de Ducos et de l'île des Pins. Le premier convoi d'un millier d'individus arriva à Nouméa le 29 septembre 1872 à bord du convoyeur "Danaé". En 1874, on comptait environ 3500 "communards" dans le pays. Parmi eux, se trouvaient de nombreux artisans et ouvriers d'art qui, ainsi que l'a écrit Georges Kling, constituèrent très vite une main-d'œuvre des plus recherchées. A temps perdu ou sur commande, ils sont à l'origine de créations plastiques et décoratives aisément reconnaissables tant par les thèmes traités que par leur facture soignée.Photographie Eric Dell'Erba