Robe de mariage féminine (en tapa)

Désignation

Robe de mariage féminine (en tapa)

Création/Exécution

Wallis / Uvea

Wallis et Futuna

Matière et technique

Mûrier à papier: écorce battue

/ Cousu (es)

/ Tapa

Stylo feutre

/ Dessin au trait

Mesures

Hauteur maximale en cm : 117

/ Largeur maximale en cm : 95

/ Largeur en cm : 54

Numéro d'inventaire

MNC 2022.6.10

Objet associé

MNC 2022.6.11 ab Tunique de mariage masculine Collection MNC : Ensemble

Description

Robe féminine en tapa, portée pour un mariage. La robe est longue et ample, présente un col carrée et des manches ¾ bouffantes. Les différentes pièces de tapa composant la robe sont cousues à la main avec du fil de broderie en coton coloré (rose, jaune et orange).

Les manches, le plastron et le bas de la robe sont rehaussés de volants décorés de trois frises de motifs géométriques. La première frise présente un motif de vague alternant une ligne fine et une ligne épaisse. La seconde présente un motif de vagues plus resserré fait uniquement de ligne fines. La troisième présente une frise de triangles pointant vers le bas et rayés de noir dans leur diagonale.

Sur le bas de robe, deux frises supplémentaires sont dessinées. L’une présente une alternance de triangles pointés successivement vers le haut puis vers le bas. L’autre présente une succession de chevrons pointés vers le haut de la robe.

Au centre de la robe figure des deux cotés une fleur à huit pétales entourée de plusieurs frises de motifs. Huit triangles partant du sommet des pétales sont dessinés. Sur l'un des coté tous les pétales sont colorés en noirs. Sur l'autre coté deux pétales sont laissés blancs. Leurs sommets sont reliés par des arcs de cercles. L’espace créé entre les bords des triangles et des arcs de cercles est décoré de motifs géométriques. Le tout est entouré d’une frise à motif de vagues resserrées et de pétales noirs.

Fonctionnement et contexte

Cette robe de mariage en tapa provient de l’ancienne collection du photographe David Becker, composée de plusieurs objets collectés au fil des années sur le terrain, dans le Pacifique. L'objet était en dépôt depuis l'année 2000, lorsqu'il a été exposé lors de l’exposition "Tapa, écorces et décors d'Océanie" au Musée de Nouvelle-Calédonie du 12/07/2000 au 08/10/2000.

Les Wallisiens n'utilisent que le tutu (Broussonetia Papyrifera ou mûrier à papier) pour confectionner leur étoffe traditionnelle le ngatu.
Les très grandes pièces constituent des biens de valeur mis en circulation par les familles lors des échanges, accompagnées de nattes en pandanus, de racines de kava, se cochons, etc. Dans la vie quotidienne, elles sont utilisées comme draps ou tentures. Des pièces plus petites servent comme pagnes (lafi ou holo) ou encore de turbans, de ceintures ou de bandoulières.

Ici, le tapa a été cousu et assemblé pour créer une robe de mariage féminine. A ce vêtement s'ajoutent ou se superposent d'abord un lafi (pièce rectangulaire de tapa) puis une natte en pandanus qui sont enroulés autour du corps du torse aux pieds. Ainsi vêtus les mariés sont ensuite parés de colliers et de jupes en fibres de pandanus colorées.

Le tapa est obtenu après battage et séchage d’écorces d’arbres, ici du murier à papier puis peint généralement grâce à des colorants naturels. Il existe différents procédés pour la peinture et l'impression sur tapa. Ici la plupart des motifs semblent avoir été réalisés à main levée.

Exposition

"Tapa, écorces et décors d'Océanie" Musée de Nouvelle-Calédonie 12/07/2000 08/10/2000

Bibliographie

"Tapa, écorces et décors d'Océanie" MNC 2001