Sac souple type "bilum"

Sac plat et souple de forme trapézoïdale constitué de fils de couleurs variées tressés selon des mailles assez serrées formant des lignes et des motifs en sablier. Le bord de l'ouverture est tressée de fils turquoises et de fils oranges pâle formant des triangles. L'anse plate est attachée au losange du sac par le bord, de chaque côté du losange.

Ce bilum provient de l’ancienne collection du photographe David Becker, composée de plusieurs objets collectés au fil des années sur le terrain, dans le Pacifique. Cet objet était en dépôt au musée depuis2016 et a été acquis par le musée en 2022.
Cet objet a été fabriqué à Port Moresby. Il s'agit d'un cadeau de Jacob, l'un des responsables du Musée National de PNG à David Becker.
Cet objet a participé à l’exposition "David Becker, 30 ans en Mélanésie » au Centre Culturel Tjibaou du 16/07/2014 au 24/08/2014.

Le bilum est un filet de portage très répandu en Papouasie Nouvelle-Guinée. Il est aussi bien utilisé pour un usage quotidien que pour des occasions exceptionnelles. Il est traditionnellement tressé en fibres de ficus par les femmes des Hautes Terres de Nouvelle-Guinée. Fabriqués généralement par et pour les femmes, mais également pour leurs frères et plus tard leurs époux, les "bilum" combinent fréquemment un rôle pratique et symbolique, voire rituel. Les bilum des hommes sont de petite taille et servent à transporter sur l'épaule les petites choses utiles pour la journée (pipe, couteau de bambou, à l'occasion de la nourriture). Les bilum des femmes sont plus grands, ils se portent sur le front et servent au quotidien pour le transport des enfants, de petits outils et de quelques objets sacrés.

Ce bilum est une création contemporaine. L'évolution des sociétés, les échanges de plus en plus nombreux et une créativité artistique non figée ont entraîné l'introduction de nouveaux matériaux. L'utilisation de la laine acrylique et du nylon permettent une évolution des motifs reflétant par-là les changements de la société contemporaine. Les bilum contemporain ont l'avantage de nécessiter moins de travail de préparation de la fibre pour la confection des sacs et se déclinent en une multitude de couleurs. L’omniprésence des bilum dans la vie quotidienne des habitants, peu importe le milieu, confirme la persistance d'anciennes pratiques au sein de l'évolution de la société papoue.

"David Becker, 30 ans en Mélanésie" ADCK / Centre Culturel Tjibaou 16/07/2014 24/08/2014