Case cérémonielle kanak et personnages (sculpture) - Flèche faîtière (maquette)

Désignation

Case cérémonielle kanak et personnages (sculpture)

Flèche faîtière (maquette)

Création/Exécution

Weiss Charley

  • NomWeiss
  • PrénomCharley
  • Notice biographiqueBiographie écrite par Adèle Simon, spécialiste de la famille Weiss, en 2022.
    CHARLEY WEISS : 1911 – 1977
    La culture métisse qui a forgé la personnalité de Charley Weiss se ressent également dans son art. Fils d’un colon européen et d’une mère kanak il va suivre les traces de son père et devenir sculpteur. Comme son père il va continuer la sculpture de petites statuettes. Il crée par la suite ses propres figurations, notamment celle du mwaken.
    Victor et Charley Weiss vont à la fin des années 1940 produire plusieurs œuvres qui viendront décorer l’intérieur et l’extérieur de l’église de Koumac. Leur réputation s’accroit au fil des années et leurs productions se vendent dans les kiosques de Nouméa. Les deux sculpteurs meurent successivement en 1973 et 1977. Ils laissent derrière eux des centaines d’œuvres conservées dans des collections publiques et privés. De nombreux sculpteurs contemporains se sont formés auprès du père et du fils, parmi les plus célèbres nous pouvons citer Norman Song ou Dick Bone mais également le fils de Charley : Léonce Weiss.
    Image: Charley Weiss dans son atelier. Cette sculpture datée de 1975 est encore détenue par la famille Weiss à Koumac

1974

/ Koumac (commune)

/ Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Gaïac: bois (genus Guaiacum)

/ Sculpté en ronde-bosse

Mesures

Hauteur maximale en cm : 95.3 (case + FF)

/ Hauteur maximale en cm : 58.1 (case)

/ Diamètre maximal en cm : 21.2 (case)

/ Circonférence maximale en cm : 66.8 (case)

/ Hauteur en cm : 42.5 (flèche)

/ Poids (en kg) : estimation: 10kg environ

Numéro d'inventaire

MNC 2023.2.4 ab

Date d'entrée / prise en charge du bien

25/05/2023

Description

Sculpture en ronde-bosse presque monoxyle en gaïac d'une case cérémonielle kanak de la Grande Terre, située sur un tertre cylindrique (partie a) et comportant une flèche faîtière amovible (partie b).
Le bas de la sculpture, le "tertre" est décoré tout autour de stries arrondies verticales.
Le sommet du "tertre" est strié de points figurant le sol autour de la case.
L'entrée de la case est décorée de deux appliques symétriques aux yeux en losanges et d'un petit seuil orné d'un visage. On y accède par dix marches, taillées dans le "tertre" encadrées de deux appliques symétriques aux yeux triangulaires. Le toit de la case est gravé de nombreuses raies verticales figurant la paille.
Du côté gauche de l'entrée de la case se tient un homme kanak barbu portant une coiffure arrondie. Il se tient debout les bras le long du corps en tenue traditionnelle : un bagayou traînant jusqu'au sol.
Du côté droit on retrouve une femme kanak. Elle se tient debout les bras le long du corps et porte une tenue traditionnelle.
La flèche faîtière sculptée, comprend un visage détaillé.

Fonctionnement et contexte

Cette sculpture est un don de la famille Weiss au musée de la Nouvelle-Calédonie effectué en 2023. Elle vient enrichir la collection des oeuvres de Charley Weiss déjà acquise par le musée.

La sculpture, réalisée par Charley Weiss, est en deux parties : La case et la flèche faitière amovible. Elle porte la date du 20/04/1974 et fut réalisée à Koumac.

L'article "L’art sacré catholique kanak ou l’immatérialité préférée" de Dominique Barbe donne des informations sur ce sculpteur et son père:
"Victor Weiss appartient à une famille de colons établis en Nouvelle-Calédonie en 1891 (Daly, 1988 : 87-88). Il a épousé une femme d’une tribu de Houaïlou et de cette union est né Charles. Le père, consacré par un prix obtenu lors de l’exposition coloniale de 1931 et le fils sont connus pour leurs petites sculptures en bois durs ou en gaïac vendues lors des kermesses paroissiales dans le Nord, à Nouméa voire en France, et qui représentent souvent des Kanak campés dans des attitudes et des activités que la modernité a alors fait disparaître depuis plusieurs décennies. Ils passent pour des défenseurs de la culture mélanésienne dans le milieu catholique en Nouvelle-Calédonie mais aussi en métropole. Charley d’ailleurs semble bien perpétuer une tradition : celle de chanter en sculptant de vieilles rengaines kanak (Daly, date : 84)2" (paru dans le Journal de la Société des Océanistes en 2013, Dossier La part « d’immatériel » dans la culture « matérielle » pp. 153-168).

Inscriptions / marques

Signature

/ Dessous

/ Gravé dessous

/ CH Weiss
Koumac - NC
20.4.74