Poterie tradition d'Oundjo (col)

Désignation

Poterie tradition d'Oundjo (col)

Création/Exécution

Koné / Koohnê (commune)

Paicî-Cèmuhî : Aire coutumière

Nouvelle-Calédonie : Pays

1900, antérieur à

Kanak

  • NomKanak

Matière et technique

Terre cuite décorée

Céramique (technique)

Mesures

Diamètre maximal en cm : 44.5

Diamètre minimal en cm : 34.5

Diamètre en cm : 22 le col

Hauteur en cm : 20 à verifier

Numéro d'inventaire

MNC 2025.1.1

Description

Col de poterie rond recouvert d'un engobe rouge. L'objet comporte huit trous de suspension sous labiaux, situés en croix deux par deux et décorés à l'extérieur de petites incisions en vaguelette. Les couleurs inégales démontrent une cuisson traditionnelle dont la chaleur était variable.

Fonctionnement et contexte

Ce col de poterie a été offert au musée par Mme Laure-Léa Chartier au nom de son père, M. Rolland Chartier qui a été le rédacteur en chef des Nouvelles Calédoniennes pendant plusieurs années. Cet objet lui avait été offert au début des années 1970 par M. Raymond Magnier de Koné.

Avant le contact avec les européens, et le déclin de la tradition potière kanak, tous les clans ne fabriquaient pas la poterie et il y avait un clan artisan par région. Les femmes avaient le monopole de la fabrication des pots ou marmites, dont on pouvait faire commande par le chemin coutumier. Le fond du pot était obtenu le plus souvent par modelage d'une boule d'argile. La panse était ensuite montée selon la technique de façonnage au colombin. Le bord était terminé au doigt, et l'ensemble lissé à la main ou avec un bouchon végétal. La potière tassait ou affinait enfin la forme du pot en frappant l'extérieur, tout en soutenant l'intérieur, avec un petit battoir en bois. Les décorations éventuelles (que l'on retrouve davantage sur les poteries à médicaments faites exceptionnellement par les hommes plutôt que sur les poteries "marmites" destinées à la cuisine) étaient faites en incisant la pâte crue avec un bâtonnet ou en collant sur la pâte des boudins d'argile pincés, incisés ou modelés de façon figurative. Le pot était mis à sécher à l'ombre et dans les courants d'air. Une fois sec, on le recouvrait de végétaux combustibles auxquels on mettait le feu, le plus uniformément possible. Les pots cuits, encore chauds, étaient enduits de résine de kaori. D'après "poteries kanak" de JC. Galipaud.
Les poteries comme celle-ci servant à faire la cuisine étaient fabriquées par les femmes. Elles étaient disposées sur des pierres au-dessus du feu. Les trous sur les bords de son ouverture servaient de régulateurs pour la pression. Les aliments étaient ainsi cuisinés à l'étouffée avec un couvercle d'écorce de niaouli ou de feuille de bananier fermant l'orifice principal.