Case cérémonielle kanak et personnages masculins (sculpture) - Flèche faîtière (maquette)

Désignation

Case cérémonielle kanak et personnages masculins (sculpture)

Flèche faîtière (maquette)

Création/Exécution

Koumac (commune)

1953

Weiss Charley

  • NomWeiss
  • PrénomCharley
  • Notice biographiqueBiographie écrite par Adèle Simon, spécialiste de la famille Weiss, en 2022.
    CHARLEY WEISS : 1911 – 1977
    La culture métisse qui a forgé la personnalité de Charley Weiss se ressent également dans son art. Fils d’un colon européen et d’une mère kanak il va suivre les traces de son père et devenir sculpteur. Comme son père il va continuer la sculpture de petites statuettes. Il crée par la suite ses propres figurations, notamment celle du mwaken.
    Victor et Charley Weiss vont à la fin des années 1940 produire plusieurs œuvres qui viendront décorer l’intérieur et l’extérieur de l’église de Koumac. Leur réputation s’accroit au fil des années et leurs productions se vendent dans les kiosques de Nouméa. Les deux sculpteurs meurent successivement en 1973 et 1977. Ils laissent derrière eux des centaines d’œuvres conservées dans des collections publiques et privés. De nombreux sculpteurs contemporains se sont formés auprès du père et du fils, parmi les plus célèbres nous pouvons citer Norman Song ou Dick Bone mais également le fils de Charley : Léonce Weiss.
    Image: Charley Weiss dans son atelier. Cette sculpture datée de 1975 est encore détenue par la famille Weiss à Koumac

Matière et technique

Gaïac: bois (genus Guaiacum)

Sculpté en ronde-bosse

Mesures

Hauteur maximale en cm : 109 (case + FF)

Largeur maximale en cm : 31 (case)

Profondeur maximale en cm : 28 (case)

Hauteur en cm : 68 (case)

Hauteur en cm : 54 (flèche)

Poids (en kg) : estimation: 10kg environ

Numéro d'inventaire

MNC 85.2.3 ab

Description

Sculpture en ronde-bosse presque monoxyle d'une case cérémonielle kanak de la Grande Terre, située sur un tertre cylindrique (partie a) et comportant une flèche faîtière amovible (partie b). L'entrée de la case est décorée de deux appliques aux yeux ronds, et d'un petit seuil orné d'un visage. On y accède par cinq marches, taillées dans le "tertre". Des rochers sont figurés tout autour du bas de la case, de même que les gaulettes entourant les murs de la case. Le toit de la case est gravé de nombreuses rayures figurant la paille. De chaque côté de l'entrée, en bas du tertre et sur un anneau en bois dépassant du tertre, figurent quatre personnages kanak masculins, debout, en tenues traditionnelles. Ces personnages semblent avoir été ajoutés à la sculpture. De gauche à droite figurent: un homme barbu à la coiffure arrondie, les bras croisés, vêtu d'un cache-sexe de fibres; un homme barbu à la coiffure aplatie, vêtu d'un bagayou traînant jusqu'au sol, et une massue dans la main droite; un homme barbu à la coiffure arrondie, vêtu d'un bagayou traînant jusqu'au sol, et une lance dans la main droite; un homme barbu portant une forme de coiffure "tidi", vêtu d'un bagayou traînant jusqu'au sol, les mains sur les hanches.
Le bas de la sculpture, sous l'anneau sur lequel sont posés les personnages, est décoré tout autour de stries arrondies verticales.
La flèche faîtière sculptée comprend un visage détaillé et un sac à magie posé sur le torse.

Fonctionnement et contexte

Sculpture en deux parties de Charles Weiss, portant la date du 24 septembre 1953, et presque certainement réalisée à Koumac pour les fêtes de commémoration du centenaire de la présence française et la prise de possession en 1953 à Nouméa.
L'article "L’art sacré catholique kanak ou l’immatérialité préférée" de Dominique Barbe donne des informations sur ce sculpteur et son père:
"Victor Weis appartient à une famille de colons établis en Nouvelle-Calédonie en 1891 (Daly, 1988 : 87-88). Il a épousé une femme d’une tribu de Houaïlou et de cette union est né Charles. Le père, consacré par un prix obtenu lors de l’exposition coloniale de 1931 et le fils sont connus pour leurs petites sculptures en bois durs ou en gaïac vendues lors des kermesses paroissiales dans le Nord, à Nouméa voire en France, et qui représentent souvent des Kanak campés dans des attitudes et des activités que la modernité a alors fait disparaître depuis plusieurs décennies. Ils passent pour des défenseurs de la culture mélanésienne dans le milieu catholique en Nouvelle-Calédonie mais aussi en métropole. Charley d’ailleurs semble bien perpétuer une tradition : celle de chanter en sculptant de vieilles rengaines kanak (Daly, date : 84)2" (paru dans le Journal de la Société des Océanistes en 2013, Dossier La part « d’immatériel » dans la culture « matérielle » pp. 153-168).
La présence de cet objet au musée est attestée à partir de 1985, mais sans précision dans l’inventaire.

Inscriptions / marques

Signature

Gravé dessous

CH Weïss
Koumac
Nelle Cnie
24-9-53

Dessous