Battoir à tapa

Désignation

Battoir à tapa

Création/Exécution

Marquises (îles) : Archipel

1830-1880

Océanie

Matière et technique

Bois de fer: bois (Casuarina equisetifolia)

Sculpté

Gravé (bois ou ivoire)

Mesures

Longueur maximale en cm : 35.5

Largeur en cm : 7.5 (manche)

Diamètre en cm : 4.1

Numéro d'inventaire

MNC 86.3.45

Date d'entrée / prise en charge du bien

18/01/1897

Description

L'objet est une pièce monoxyle oblongue comportant un manche de section arrondie et une partie travaillante de section carrée. Cette dernière est finement et profondémént incisée longitudinalement de fines encoches parallèles que l'on retrouve sur les quatre faces de l'objet.

Fonctionnement et contexte

Texte extrait de "Tapa, écorces et décors d'Océanie" MNC 2001
p.15 LES BATTOIRS
Il existe toute une panoplie de battoirs à travers l'Océanie.
Généralement taillés dans un bois dense: bois de fer, kaori, bois de palmier, ils peu-vent aussi être en pierre (Highlands et golfe de Huon) ou en coquillage (île de l'Amirauté).
Ils sont gravés de lignes parallèles, de quadrillages ou d'autres motifs permettant de ramollir et écarter les fibres, de feutrer et élargir l'étoffe, puis de l'affiner ou l'adoucir et même de l'imprimer au cours du battage sur une enclume en bois ou en pierre. Les battoirs de Polynésie sont de forme quadrangulaire par opposition aux battoirs de Mélanésie de forme arrondie. Dans les zones de contact et d'échanges entre les groupes on peut trouver les deux types de maillets ou bien des formes intermédiaires. C'est le cas pour Fidji qui concentre la plus grande diversité de "ike". Des variations locales permettent cependant de définir l'origine des maillets. À Tonga, les ike sont souvent de plus petite dimension avec des stries espacées et l'extrémité évasée. Les paoi, de Nouvelle-Zélande étaient de forme rectangulaire mais aussi arrondie et triangulaire. Les premiers neko d'Erromango étaient gravés de fines rainures qui imprimaient des motifs en chevrons sur le tapa. À Hawaï enfin, les battoirs étaient striés de lignes parallèles de différentes largeurs. Parfois y étaient ajoutées d'autres lignes orientées différemment.
À partir du XIXe siècle, avec l'arrivée de nouveaux outils en métal, des motifs géométriques plus complexes étaient gravés pour imprimer les étoffes en filigrane.
Cet objet fait partie de la collection marquisienne achetée à Paris par Monsieur John Higginson en 1895 et donnée au musée en 1897. Elle a été collectée approximativement entre 1830 et 1880. Photographie Eric Dell'Erba

Exposition

Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019

"Tahiti et l'Art à travers les âges" Mairie de Nouméa 18/09/2012 27/10/2012

"Tapa, écorces et décors d'Océanie" Musée de Nouvelle-Calédonie 12/07/2000 08/10/2000

Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019

Objet exposé en salle permanente, dans la vitrine de la Polynésie, d'après un rapport d'Anne Lavondès daté de septembre 1981 (pas d'information sur la durée de cette exposition, ni les dates de début et de fin)

Bibliographie

"Tapa, écorces et décors d'Océanie" MNC 2001

"Trésors du Musée" rubrique in Les Nouvelles Calédoniennes 2001