Lance à pointe en épi / barbelée
Désignation
Lance à pointe en épi / barbelée
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Bois indéterminé (xylème)
Taillé (bois, os)
Fumé - noirci
Mesures
Longueur en cm : 229
Diamètre en cm : 1.1
Longueur en cm : 47 (pointe)
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.1014
Facettes
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- Domaine fonctionnel
- Cérémonies - Coutume(s)
- Armes
- Armes de jet
- Armes
- Armes de jet
- Lance
- Lance à pointe en épi / barbelée
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Bois indéterminé (xylème)
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Sculpté
- Taillé (bois, os)
- Taille
- Fumé - noirci
- Traitement de surface
Description
Lance monoxyle entièrement teinte en noir, comportant une pointe sculptée de barbelures et deux séries de motifs gravés autour de la hampe.
Fonctionnement et contexte
Il existe deux typologies principales de lances/ sagaies kanak : celles de guerre/ combat, et celles de cérémonie/ parade. Parmi les lances de cérémonie on retrouve la lance à plaquette sur laquelle sont disposées plusieurs sections de bambous qui sont recouvertes de sparteries fines similaires aux monnaies kanak ou aux emmanchements des haches ostensoirs. On retrouve aussi la lance à visage sculpté, qui peut être composée d’une seule petite figure, de plusieurs figures ou d’un visage plus grand. Le menton du visage a pour caractéristique d’être orienté vers la pointe, c’est-à-dire vers le receveur à qui l’on offre la lance.
Comme l’expliquent Emmanuel Kasarhérou et Roger Boulay dans le catalogue « Kanak, l’art est une parole » (Actes Sud, 2013), les sagaies de parade “comme le confirmèrent les observateurs des années 1850 et quelques commentaires contemporains, avaient des fonctions essentiellement cérémonielles. Elles étaient portées et exhibées comme armes de prestige et circulaient comme dons dans les échanges coutumiers. On les plantait dans la toiture de la Grande Case, au-dessus de la porte; une lecture attentive des photographies d'Allan Hughan (vers 1878) ou d'autres photographes de la même période permet de les voir ainsi fichées sur la façade de la Grande Case, avec des bandes de tapa blanc (awa). Elles furent souvent décrites comme des "sagaies de pilou"”
Parmi les sagaies à plaquette kanak encore ornées de leur tressage complet qui sont connues dans les collections publiques, on retrouve des exemplaires dont la pointe est gravée de barbelures. Il est ainsi probable que la plupart des sagaies kanak à “pointe en épi” ou à “barbelures” actuelles soient des sagaies de parade qui ont perdu leur très fragiles ornements.
La présence de cet objet au musée est attestée avant les années 1983, mais sans plus de précisions dans l'inventaire.
Photographie Eric Dell'Erba.