Instrument de rythme
Désignation
Instrument de rythme
Création/Exécution
Canala (commune)
1984
Xârâcùù : Aire coutumière
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Choux palmiste: spathe (Arecacée)
Sans modification
Mesures
Longueur maximale en cm : 60
Largeur en cm : 36
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.147
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine fonctionnel
- Vie sociale - culturelle
- Costume et accessoires
- Musique
- Instruments à percussion
- Instrument de rythme
- 20e siècle
- 20e siècle (2ème moitié)
- 1984
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Classification coutumière NC
- Province Nord
- Classification administrative NC
- Xârâcùù
- Canala (commune)
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Feuille indéterminée
- Spathe / Gaine de feuille
- Choux palmiste: spathe (Arecacée)
- Musique
- Sans modification
Description
Spathe sèche de choux palmiste, sans modification particulière. On note divers éclats aux extrémités.
Fonctionnement et contexte
La gaine foliaire (base de la feuille) de palmier « kiwê » en a’jië est considérée, dans la région de Houaïlou et dans toutes les régions de la Grande Terre, comme l’instrument de percussion le plus original de la musique traditionnelle kanak. Elle est ramassée sèche, en forêt, au pied des palmiers autochtones. De forme tubulaire lorsqu’elle se détache du tronc, cette gaine peut se déformer un peu à la longue mais conserve une forme incurvée. Elle peut ainsi, servir également comme panier, porté dans le dos à l’aide de bretelles végétales ou comme parapluie, posée sur la tête. Très rarement utilisé aujourd’hui, l’instrument faisait caisse de résonnance pour la danse « kwé cuè » (littéralement « danse assise ») autrefois exécutée à l’intérieur des maisons mais séparément, les hommes dans la grande case des hommes : le « mwâârö », et les femmes dans celle qui leur est réservée. Cette percussion est utilisée également dans la danse en rond dite « pilou-pilou » par les femmes assises. Elles frappent d’une main et grattent de l’autre l’instrument posé sur leurs cuisses en accompagnement du rythme des battoirs en écorces de figuier et des chants aé aé. Dans les discours généalogiques de Houaïlou, on fait référence aux traces du grattage des doigts des ancêtres, mi-homme et mi-esprits dit « pâ nyâmânyâ » sur la gaine foliaire de palmier. Pour accentuer l’originalité de cet instrument naturel, on fait aussi allusion dans le mythe d’origine des hommes dans la vallée de Houaïlou, à l’homme qui se transforme en « kiwê » sur la montagne sacrée de la tribu de Karagreu (Houaïlou) du nom « Yöumâ » qui marque le début de la création du pays.
D'après l'exposition "Dawa, rythmer la cadence" au Musée de Nouvelle-Calédonie 17/06 au 17/08/2015Photographie Eric Dell'Erba
Exposition
Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019
Texte d'introduction à l'exposition
EXPOSITION « DAWA »
"La musique kanak, rythme et cadence de nos anciens, s’est imprégnée du mythe, de la tradition, de la structure sociale de l’individu sur son tertre.
Elle met en évidence tous les aspects de l’être humain alliant techniques, matières, émotions, aussi diverses soient-elles à travers des règles et des codes originaux.
La musique reste une passerelle entre le tangible et l’intangible, l’individuel et le pluriel, le temporel et l’intemporel, l’originel et l’universel.
« Dawa » signifiant rythmer, frapper ou battre la cadence, est un terme de la région de Houaïlou qui évoque fortement cette relation mystique, mettant en avant la relation de l’homme avec son corps, ses sens et son environnement.
Par le biais de cette exposition temporaire consacrée aux instruments de musique traditionnels kanak, le musée de Nouvelle-Calédonie vous invite à découvrir ou redécouvrir les rythmes, les sons, les objets qui œuvrent dans la représentation de l’espace et du temps.
Tout un chacun peut ainsi découvrir et participer à sa manière à la création de cadences par le biais d’instruments pédagogiques mis à disposition. L’objet muséifié est ainsi sorti de sa vitrine pour permettre cette relation à la musique.
Jouons et dansons ensemble pour que les émotions que crée la musique puissent encore rayonner entre les générations."
"Dawa, rythmer la cadence" Musée de Nouvelle-Calédonie 17/06/2015 17/08/2015