Paquet magique - hyarik

Désignation

Paquet magique

hyarik

Création/Exécution

Nord du territoire

Hoot Ma Whaap : Aire coutumière

Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Bois indéterminé (xylème)

Assemblé (composite)

Fibres végétales indeterminées

Tressage - Vannerie

Palourde

Assemblé (composite)

Coco: fibres (Cocos nucifera - Palmae)

Enroulé

Matière d'origine minérale

Fer (métal)

Assemblé (composite)

Mesures

Longueur maximale en cm : 20

Largeur maximale en cm : 2.5

Epaisseur en cm : 2

Longueur en cm : 6 (coquille)

Largeur en cm : 4 (coquille)

Poids (en g) : 38

Numéro d'inventaire

MNC 86.5.181

Description

Paquet magique constitué d'un morceau de bois sur lequel sont enroulées plusieurs fines cordes de fibres de coco (et de fibres végétales) tressées. La plupart sont entremêlées et certaines sont nouées entre elles. A l'extrémité basse de l'objet est accrochée une palourde, grâce à deux tresses de fibres.

Fonctionnement et contexte

Paquet magique composé de plusieurs éléments (fibres, bois, coquillage…) servant à protéger la personne qui le portait. Celui-ci était à priori utilisé pour la navigation ("emporté pour s'assurer un bon vent et un ciel sans nuage ")
D’après « L’Art ancestral des Kanak » : Il s’agit en général de petits enveloppements de fibres végétales, à l’intérieur desquelles se trouvent plusieurs objets d’origine diverse (bois, os humain, os d’animaux terrestres ou marins, plume, roche ou fibre), le tout étant noué d’une manière précise.
La fabrication du hyaarik (paquets sortilégiques en langue fwâi) est le fait d’une famille particulière appartenant au groupe responsable de la magie au sein d’un village. Le savoir-faire se transmet alors de génération en génération, où le jeune (généralement le fils du détenteur) va lentement apprendre les associations spécifiques des éléments contenus dans les paquets afin que ceux-ci correspondent à différentes finalités. En effet, chaque hyaarik est différent et répond à une situation précise et déterminée par les besoins du demandeur. De plus, le pouvoir magique réel est déterminé par l’apprentissage et l’initiation du « guérisseur ». Celui-ci doit être à même de « diagnostiquer » le problème énoncé par le « patient » afin de choisir la ou les associations d’éléments adéquats rentrant dans la composition du paquet magique.
A l’origine, ces paquets magiques étaient censés protéger (et/ou nuire à) des personnes physiques. Ils pouvaient également être utilisés pour pérenniser une situation sociale jugée favorable (position, famille, continuité du patrimoine familial). Par exemple, le hyaarik pouvait être disposé sur le champ d’ignames fraichement planté, où son rôle était de favoriser la pousse des tubercules. Certains pouvaient être utilisés pour des déplacements, placés sur les bambous de voyage, ou pour des traversées en pirogue, et placés sur le moyen de transport. »
La présence de cet objet au musée est attestée à partir de 1982, mais sans plus de précisions dans l’inventaire.Photographie Eric Dell'Erba

Exposition

Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019

Bibliographie

"L'Art ancestral des Kanak" MBA Chartres 2009