Pierre à magie (culture du taro)
Désignation
Pierre à magie (culture du taro)
Création/Exécution
Grande terre
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Basalte (roche)
Mesures
Diamètre maximal en cm : 3
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.450
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Religion - croyances
- Domaine fonctionnel
- Agriculture
- Magie/ Sorcellerie
- Pratique(s) cérémonielle(s) et religieuse(s)
- Pierre à magie (culture du taro)
- Pierre à magie
- Objet(s) rituel(s) ou magique(s)
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Grande terre
- Indications géographiques NC
- Matière d'origine inorganique
- Roches magmatiques
- Matière d'origine minérale
- Basalte (roche)
- Roches volcaniques
Description
Pierre polie de forme ronde, avec une surface irrégulière.
Fonctionnement et contexte
Les pierres pour l'eau, ou pierres à magie du taro ont pour fonction de faire jaillir l'eau du sol en un lieu choisi formant ainsi une source afin d'irriguer les plantations ou de desservir les lieux d'habitation pour les besoins domestiques. La culture du taro était autrefois réservée aux femmes. Aujourd'hui, nous pouvons voir les hommes planter et entretenir les tarodières alors qu'autrefois ils ne participaient qu'aux grands travaux: aménagement des conduites d'eau et des terrasses, et le labour. On distingue deux grandes catégories de taros: - Les taros de culture sèche - Les taros de culture irriguée pour lesquels un aménagement particulier du sol est nécessaire. Nous connaissons trois types de tarodières irriguées: - Les tarodières en terrasses aménagées sur les pentes de collines sont alimentées par de savantes conduites à ciel ouvert pouvant s'étendre sur plusieurs kilomètres depuis la source. Des pavements de pierre permettent ensuite l'écoulement de l'eau de terrasse en terrasse. Dans toute la Grande Terre, on peut voir encore les traces de ce type de culture. S'il y est encore pratiqué aujourd'hui il couvre des surfaces moins importantes qu'autrefois. - Les tarodières établies au bord des cours d'eau: un barrage en aval permet de détourner une partie de l'eau vers la tarodière dans un canal à ciel ouvert. - Les tarodières en fosse irriguée sont les plus courantes aujourd'hui. Sur l'île d'Ouvéa, cette technique prend une forme particulière: en bordure de mer, on creuse un fossé dans le creux naturel situé entre les dunes de sable et la plaine intérieure de l'île jusqu'à atteindre la nappe d'eau saumâtre. Les taros sont alors plantés dans cette fosse.
La présence de cet objet au musée est attestée à partir de 1977 vu sa présence dans le livre "Préhistoire et société traditionnelle de la Nouvelle-Calédonie" Brou, Bernard, éditions SEHNC, 1977, mais sans plus de précisions dans l’inventaire.
Photographie Eric Dell'Erba
Exposition
Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019
Bibliographie
"Préhistoire et société traditionnelle de la Nouvelle-Calédonie" Brou SEHNC 1977