Massue phallique
Désignation
Massue phallique
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie : Pays
1900, antérieur à
Matière et technique
Bois indéterminé (xylème)
Sculpté
Mesures
Longueur en cm : 66.7
Diamètre en cm : 5 (tête)
Longueur en cm : 7 (poignée)
Diamètre en cm : 5
Poids (en g) : 818
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.874
Objet associé
MNC 2008.12.39 Dessin à l'encre Collection MNC : Dessin de l'objet
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine fonctionnel
- Guerre
- Armes de poing
- Armes
- Massue phallique
- Massue
- Armes de poing
- Armes
- 19e siècle
- 19e siècle (2ème moitié)
- 1900, antérieur à
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Bois indéterminé (xylème)
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Sculpté
Description
Massue monoxyle droite comportant un manche cylindrique avec une poignée en relief également arrondie. La tête en ogive aplatie est agrémentée d'un col saillant découpé d'entailles rondes. Les bords de la poignée, le centre de la tête et le dessous du col de la tête de la massue sont décorés de points gravés. L'extrémité de la tête (partie tronquée) est poinçonnée d'une croix.
Fonctionnement et contexte
Les massues et casse-têtes font partie de la panoplie des armes kanak. Il en existe plusieurs formes mais les plus fréquents sont de deux types: le casse-tête « phallique » (en forme de phallus) et le casse-tête « bec d’oiseau » (en forme de bec d’oiseau ou de tortue). L’usage de casse-tête pour la guerre et les danses est répandu dans toute la Nouvelle-Calédonie. A propos de leur symbolisme, Maurice Leenhardt note la nécessité d’exalter la virilité par un orateur lors des discours de guerre conservés par la tradition orale. Ils sont souvent décorés de ganses, d’étoffes, de cordonnets européens puis munies de bouquet de plantes protectrices dont le pouvoir permet de renforcer leur efficacité. Leurs différentes formes ne correspondent pas à une utilisation précise mais plus à l’affirmation de styles régionaux, chaque groupe socio-politique apposant sa marque de fabrication sur les objets qu’il utilise.
Les anciens brandissaient ces massues dans les pilous et plus particulièrement pour la déclamation des discours généalogiques, comme signe de virilité masculine et de puissance.
Il existe pour cet objet un dessin à l'encre du chine sur calque fait vers 1954 et qui témoigne des objets du "musée néo-calédonien" rassemblés avant 1900 par le conservateur Bernier.
Photographie Eric Dell'Erba.