Lance surtressée à dard de raie
Désignation
Lance surtressée à dard de raie
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Bois indéterminé (xylème)
/ Fumé - noirci
Dard de raie
/ Sparterie
Poil de roussette (Pteropus sp.)
/ Tressage - Vannerie
Coco: fibres (Cocos nucifera - Palmae)
/ Sparterie
Coton: fil
/ Enroulé
Mesures
Longueur en cm : 252.6
/ Diamètre en cm : 1.4
/ Longueur en cm : 7.6
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.936
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine fonctionnel
- Cérémonies - Coutume(s)
- Guerre
- Armes
- Armes de jet
- Lance
- Lance surtressée à dard de raie
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Bois indéterminé (xylème)
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Matière animale
- Poil animal
- Phanères
- Coco: fibres (Cocos nucifera - Palmae)
- Coco: bourre (Cocos nucifera - Palmae)
- Coco: noix (Cocos nucifera - Palmae)
- Noix (fruits à écale)
- Coton: fil
- Coton (Gossypium - Malvacée)
- Fruit
- Poil de roussette (Pteropus sp.)
- Cartilage
- Sans modification
- Tressage - Vannerie
- Enroulé
- Sparterie
- Fumé - noirci
- Traitement de surface
Description
Lance monoxyle à pointe lisse, teinte en noir, comprenant vers la pointe un tressage de poils de roussette, décoré de languettes de fibres évoquant le bambou. Un petit morceau de sparterie de fibre de coco dépasse du tressage vers la pointe et enchâsse un dard de raie.
Fonctionnement et contexte
Il existe deux typologies principales de lances/ sagaies kanak : celles de guerre/ combat, et celles de cérémonie/ parade. Parmi les lances de cérémonie celles à dard de raie sont munies d'un dard caudal de raie inséré dans une sparterie en fibre de coco elle-même fixée au bois par une tresse en poils de roussette à une vingtaine de centimètres de l'extrémité de la pointe. Cet élément symbolise " le couteau pour faire couler le sang", même si l’abondance de tressage de poil de roussette et de sparterie sur ces lances décourage l’idée d’une utilisation guerrière.
Comme l’expliquent Emmanuel Kasarhérou et Roger Boulay dans le catalogue « Kanak, l’art est une parole » (Actes Sud, 2013), les sagaies de parade “comme le confirmèrent les observateurs des années 1850 et quelques commentaires contemporains, avaient des fonctions essentiellement cérémonielles. Elles étaient portées et exhibées comme armes de prestige et circulaient comme dons dans les échanges coutumiers. On les plantait dans la toiture de la Grande Case, au-dessus de la porte; une lecture attentive des photographies d'Allan Hughan (vers 1878) ou d'autres photographes de la même période permet de les voir ainsi fichées sur la façade de la Grande Case, avec des bandes de tapa blanc (awa). Elles furent souvent décrites comme des "sagaies de pilou"”.
La présence de cet objet au musée est attestée avant les années 1950, mais sans plus de précisions dans l'inventaire.
Photographie Eric Dell'Erba.
Exposition
"Lances, arcs et flèches de Mélanésie" Koné Centre culturel de Koné 15/07/2003 10/08/2003
"Lances, arcs et flèches de Mélanésie" Hienghène CC Goa Ma Bwarhat Hienghène 21/06/2002 22/07/2002
"Lances, arcs et flèches de Mélanésie" Nouméa Musée de Nouvelle-Calédonie 17/04/2002 10/06/2002
Bibliographie
"Lances, arcs et flèches de Mélanésie" MNC 2002