Lance de cérémonie à visage et plaquette
Désignation
Lance de cérémonie à visage et plaquette
Création/Exécution
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Bois indéterminé (xylème)
Taillé (bois, os)
Fumé - noirci
Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
Taillé (bois, os)
Mûrier à papier: écorce battue
Tapa
Poil de roussette (Pteropus sp.)
Tressage - Vannerie
Pandanus: feuille (Pandanus tectorius- Pandanacée)
Tressage - Vannerie
Mesures
Longueur en cm : 265
Largeur en cm : 2 (plaquette)
Diamètre en cm : 1.3
Largeur en cm : 2.3 (visage)
Numéro d'inventaire
MNC 86.5.978
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine fonctionnel
- Cérémonies - Coutume(s)
- Armes
- Armes de jet
- Armes
- Armes de jet
- Lance de cérémonie à plaquette
- Lance
- Lance de cérémonie à visage et plaquette
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Bois indéterminé (xylème)
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Matière animale
- Poil animal
- Phanères
- Tige
- Feuille indéterminée
- Liber (Phloème): partie d'écorce travaillée
- Ecorce
- Poil de roussette (Pteropus sp.)
- Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
- Limbe foliaire (lame plate de la feuille)
- Pandanus: feuille (Pandanus tectorius- Pandanacée)
- représentation humaine
- Visage stylisé
- Sculpté
- Tressage - Vannerie
- Taillé (bois, os)
- Taille
- Fumé - noirci
- Traitement de surface
- Textile
- Tapa
Description
Lance monoxyle à pointe lisse, teinte en noir, présentant un visage masculin finement sculpté en haut-relief, front et menton projeté en avant, selon les canons de la sculpture kanak. Une partie de la hampe est enveloppée de tapa blanc, partiellement déchiré, et maintenu par des cordelettes en poils de roussette. Au centre, un charme est constitué d’une petite plaquette de bambou gravée, enveloppée dans deux réseaux de vannerie extrêmement fins et maintenue par plusieurs épais enroulements de tresses de poil de roussette.
Fonctionnement et contexte
Il existe deux typologies principales de lances/ sagaies kanak : celles de guerre/ combat, et celles de cérémonie/ parade. Parmi les lances de cérémonie on retrouve la lance à plaquette sur laquelle sont disposées plusieurs sections de bambous qui sont recouvertes de sparteries fines similaires aux monnaies kanak ou aux emmanchements des haches ostensoirs. On retrouve aussi la lance à visage sculpté, qui peut être composée d’une seule petite figure, de plusieurs figures ou d’un visage plus grand. Le menton du visage a pour caractéristique d’être orienté vers la pointe, c’est-à-dire vers le receveur à qui l’on offre la lance.
Comme l’expliquent Emmanuel Kasarhérou et Roger Boulay dans le catalogue « Kanak, l’art est une parole » (Actes Sud, 2013), les sagaies de parade “comme le confirmèrent les observateurs des années 1850 et quelques commentaires contemporains, avaient des fonctions essentiellement cérémonielles. Elles étaient portées et exhibées comme armes de prestige et circulaient comme dons dans les échanges coutumiers. On les plantait dans la toiture de la Grande Case, au-dessus de la porte; une lecture attentive des photographies d'Allan Hughan (vers 1878) ou d'autres photographes de la même période permet de les voir ainsi fichées sur la façade de la Grande Case, avec des bandes de tapa blanc (awa). Elles furent souvent décrites comme des "sagaies de pilou"”
La présence de cet objet au musée est attestée avant les années 1950, mais sans plus de précisions dans l'inventaire.
Photographie Eric Dell'Erba.