Filet de pêche à la tortue - vêê

Désignation

Filet de pêche à la tortue

vêê

Création/Exécution

Koteureu Théodore

  • NomKoteureu
  • PrénomThéodore

1990, début des années

/ Gadji (tribu)

Ile des Pins (District coutumier)

Ile des Pins (commune)

Drubéa-Kapumë : Aire coutumière

Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Coco: fibres (Cocos nucifera - Palmae)

/ Tressage - Vannerie

Niaouli: écorce (Melaleuca quinquenervia-Myrtacée)

/ Assemblé (composite)

Bourao: fibres (Hibiscus tiliaceus - Malvacée)

/ Assemblé (composite)

Mesures

Longueur maximale en cm : 1400

/ Longueur maximale en cm : 720

Numéro d'inventaire

MNC 94.6.1

Date d'entrée / prise en charge du bien

07/1994

Description

* Largeur: 18 flotteurs à 40 cm de maille. Noeuds de pêcheur pour les liaisons. Noeuds de tisseran pour la confection du maillage.
* Endommagé du 7 ème au 9 ème rang et 19ème au 21 ème (partie droite du filet jusqu'en bas).
* 36 rangs de 32 cm
* 18 colonnes avec flotteurs en niaouli et poids de pêche. il manque trois poids de pêche.

Fonctionnement et contexte

À l’Ile des Pins, les tortues étaient autrefois pêchées à l’aide de deux sortes de filets. Le premier, le vêê , ou "grand filet", était confectionné en fibre de bourre de coco à partir de deux méthodes de tressage, l’une locale dite kwinie, l’autre dite tangan, renvoyant à l’île de Tonga. Le second filet de pêche le "diarapa", ou "petit-filet" était tressé à partir de fibre de bourao (Hibiscus tiliaceus). Ils faisaient partie des biens propres d’un nombre restreint de groupes, les Kotereu, les Vakoume et la grande chefferie, les Apikaoua et les Douepéré, tandis que d’autres de moindre statut pouvaient en posséder des parties. Aucun des deux n’est encore fabriqué aujourd’hui (texte écrit avec la contribution de M. Théodore Koteureu).
De manière générale, les filets sont faits de fibres de magnania (Pueraria ap. Fabacée) roulées en ficelle. Tressés à l'aide de navettes autour d'un gabarit, ils sont pourvus de flotteurs (éléments de bambou, morceaux de bois léger, paquets d'écorce de niaouli) et lestés de petits cailloux ou de valves de coquillages percées.
Cette pièce fait partie d'un lot de deux filets en fibres de coco (un grand et un petit) fabriqués par M. Théodore Kotereu dans les années 1990. Il a longtemps été exposé déroulé en salle d'exposition permanente du musée.
Photographie Eric Dell'Erba.

Exposition

Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019

Bibliographie

"Vivre de la mer, vivre avec la terre... En pays kanak" Leblic, SdO, 2008