Couronne de coquillages

Désignation

Couronne de coquillages

Création/Exécution

Tahiti : Ile

Iles du Vent

Iles de la Société (Archipel)

Polynésie Française

Matière et technique

Coquillage venus (Veneridae sp)

/ Assemblé (composite)

/ Cousu (es)

Pandanus: feuille (Pandanus tectorius- Pandanacée)

/ Assemblé (composite)

/ Cousu (es)

Coton: fil

/ Cousu (es)

Coton: tissu d'origine Européenne

/ Cousu (textile)

Mesures

Diamètre maximal en cm : 21

/ Diamètre intérieur en cm : 18

/ Hauteur en cm : 2

/ Poids (en g) : 60

Numéro d'inventaire

MNC 98.4.10

Date d'entrée / prise en charge du bien

30/04/1998

Description

Couronne formée d'un ruban de pandanus, sur lequel est enroulé et cousu une bande de coton de couleur jaune pâle. Des coquillages (bivalves pour la plupart) perçés sont cousus en "fleurs" tout autour de la couronne, avec un autre morceau de coquillage au centre.

Fonctionnement et contexte

Couronne de coquillages collectée entre 1894 et 1902 par Gustave Gallet, qui fut alors gouverneur des Etablissements français d'Océanie (Tahiti).
Il n'est sans doute pas de société océanienne qui n'ait avant la période de la colonisation utilisé les coquillages comme des éléments traditionnels de sa parure. Malheureusement, pour la Polynésie orientale, à l'exception notable des Marquises, on n'a guère conservé d'exemplaires de cette ancienne ornementation qui a très tôt cessé d'être fabriquée et portée. Il ne subsiste par exemple que quelques très rares exemplaires du taumi, ce pectoral décoré de nacres, de plumes, de dents de requins et de poils de chien que portaient autrefois les guerriers des îles de la Société. Et il reste encore moins de colliers de fragments de nacre et de coquillages percés et découpés de Mangareva comme des Tuamotu, qu'ont décrit les premiers voyageurs occidentaux. En revanche, les musées et les tiroirs des collections privées sont pleins de ces ornements de coquillages (colliers, couronnes, diadèmes, ornements d'oreilles, ceintures, bracelets) que les Polynésiens confectionnèrent très tôt, dès la seconde moitié du XIXe siècle, pour leurs transactions économiques avec les marins, commerçants et fonctionnaires venus d'Europe et d'Amérique du Nord. Objets échangés contre de l'argent ou des marchandises afin de satisfaire des besoins clairement matériels, ayant parfois été portés au cours d'une danse, ils n'ont généralement pas retenu l'attention des ethnologues et des conservateurs. Un mépris d'autant plus injuste que, malgré la modestie de leurs matériaux et des techniques utilisées, ce sont souvent là des objets témoignant d'une incontestable créativité. Celle-ci s'est d'ailleurs maintenue jusqu'à nos jours et s'observe tout aussi bien dans les costumes des groupes de danse traditionnelle que dans la bijouterie artisanale.
Texte de Patrice Godin, écrit pour les "inédits" en septembre 2011.

Exposition

"Inédits du Musée" MNC-ALAM 2011 Musée de Nouvelle-Calédonie 02/03/2011 30/05/2012

"Êgu kaje - les océaniens et la mer" ADCK / Centre Culturel Tjibaou 25/08/1998 15/04/1999

/ D'après la liste des objets figurant sur la convention de dépôt, cet objet a participé à cette exposition