Collier
Désignation
Collier
Création/Exécution
Tahiti : Ile
/ Raiatea : Ile
Polynésie Française
Matière et technique
Coquille (Partula faba)
/ Assemblé (composite)
Ficelle de fibres végétales indéterminées
/ Noué(e)s
Mesures
Longueur en cm : 87
/ Diamètre maximal en cm : 3 (collier)
/ Poids (en g) : 98
Numéro d'inventaire
MNC 98.4.15
Facettes
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- Domaine fonctionnel
- Parures - bijoux
- Cérémonies - Coutume(s)
- Collier
- Ornement de cou
- Parures/ vêtements/ habits
- Océanie
- Tahiti
- Iles du Vent
- Iles de la Société (Archipel)
- Polynésie Française
- Raiatea
- Iles sous le vent
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Matière animale
- Coquillage
- Mollusques (Embranchement Mollusca)
- Fibres végétales indeterminées
- Ficelle de fibres végétales indéterminées
- Gastéropodes (Classe Gastropoda)
- Coquille (Partula faba)
- Assemblé (composite)
- Composite
- Sans modification
Date d'entrée / prise en charge du bien
30/04/1998
Description
Collier composé de coquillages Tricolia sp. perçés et attachés sur une cordelette de fibres végétales. Les coquillages ont une nuance de couleur brune tirant parfois sur le rose-violet sur la pointe des coquillages.
Fonctionnement et contexte
Couronne de coquillages collectée entre 1894 et 1902 par Gustave Gallet, qui fut alors gouverneur des Etablissements français d'Océanie (Tahiti).
Il n'est sans doute pas de société océanienne qui n'ait avant la période de la colonisation utilisé les coquillages comme des éléments traditionnels de sa parure. Malheureusement, pour la Polynésie orientale, à l'exception notable des Marquises, on n'a guère conservé d'exemplaires de cette ancienne ornementation qui a très tôt cessé d'être fabriquée et portée. Il ne subsiste par exemple que quelques très rares exemplaires du taumi, ce pectoral décoré de nacres, de plumes, de dents de requins et de poils de chien que portaient autrefois les guerriers des îles de la Société. Et il reste encore moins de colliers de fragments de nacre et de coquillages percés et découpés de Mangareva comme des Tuamotu, qu'ont décrit les premiers voyageurs occidentaux. En revanche, les musées et les tiroirs des collections privées sont pleins de ces ornements de coquillages (colliers, couronnes, diadèmes, ornements d'oreilles, ceintures, bracelets) que les Polynésiens confectionnèrent très tôt, dès la seconde moitié du XIXe siècle, pour leurs transactions économiques avec les marins, commerçants et fonctionnaires venus d'Europe et d'Amérique du Nord. Objets échangés contre de l'argent ou des marchandises afin de satisfaire des besoins clairement matériels, ayant parfois été portés au cours d'une danse, ils n'ont généralement pas retenu l'attention des ethnologues et des conservateurs. Un mépris d'autant plus injuste que, malgré la modestie de leurs matériaux et des techniques utilisées, ce sont souvent là des objets témoignant d'une incontestable créativité. Celle-ci s'est d'ailleurs maintenue jusqu'à nos jours et s'observe tout aussi bien dans les costumes des groupes de danse traditionnelle que dans la bijouterie artisanale.
Texte de Patrice Godin, écrit pour les "inédits" en septembre 2011 pour des objets similaires.