Poterie tradition d'Oundjo (tesson)

Désignation

Poterie tradition d'Oundjo (tesson)

Création/Exécution

2e millénaire ap. J.C.

Koné / Koohnê (commune)

Paicî-Cèmuhî : Aire coutumière

Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Terre cuite décorée

Dégraissant minéral (sable)

Façonné à la main

Mesures

Longueur maximale en cm : 18.3

Largeur maximale en cm : 11.7

Hauteur maximale en cm : 4

Epaisseur minimale en cm : 0.9

Epaisseur maximale en cm : 1.2

Poids (en g) : 300

Numéro d'inventaire

MNC 99.4.1

Date d'entrée / prise en charge du bien

17/05/1999

Description

Morceau d'une poterie en terre cuite composé de trois tessons recollés. Il comporte un trou de suspension sous labial et un décor formé de trous. La surface est de plusieurs couleurs, montrant une cuisson dont la chaleur était variable en fonction des zones, et les traces à l'intérieur suggèrent une utilisation dans le passé. On note la présence de sable dans le dégraissant de la terre.

Fonctionnement et contexte

Ce tesson de poterie dite d'Oundjo a été trouvé à Foué et donné au musée par Moana Poadja en 1999.
Avant le contact avec les européens, et le déclin de la tradition potière kanak, tous les clans ne fabriquaient pas la poterie et il y avait un clan artisan par région. Les femmes avaient le monopole de la fabrication des pots ou marmites, dont on pouvait faire commande par le chemin coutumier. Le fond du pot était obtenu le plus souvent par modelage d'une boule d'argile. La panse était ensuite montée selon la technique de façonnage au colombin. Le bord était terminé au doigt, et l'ensemble lissé à la main ou avec un bouchon végétal. La potière tassait ou affinait enfin la forme du pot en frappant l'extérieur, tout en soutenant l'intérieur, avec un petit battoir en bois. Les décorations éventuelles (que l'on retrouve davantage sur les poteries à médicaments faites exceptionnellement par les hommes plutôt que sur les poteries "marmites" destinées à la cuisine) étaient faites en incisant la pâte crue avec un bâtonnet ou en collant sur la pâte des boudins d'argile pincés, incisés ou modelés de façon figurative. Le pot était mis à sécher à l'ombre et dans les courants d'air. Une fois sec, on le recouvrait de végétaux combustibles auxquels on mettait le feu, le plus uniformément possible. Les pots cuits, encore chauds, étaient enduits de résine de kaori. D'après "poteries kanak" de JC. Galipaud.
Les poteries d'Oundjo servaient à faire la cuisine et étaient fabriquées par les femmes. Elles étaient disposées sur des pierres au-dessus du feu. Les trous sur les bords de son ouverture servaient de régulateurs pour la pression. Les aliments étaient ainsi cuisinés à l'étouffée avec un couvercle d'écorce de niaouli ou de feuille de bananier fermant l'orifice principal.

Exposition

"Enrichir, conserver, valoriser" Musée de Nouvelle-Calédonie 14/01/2009 06/04/2009

"Inédits du Musée" MNC-ALAM 2007 Musée de Nouvelle-Calédonie 2007 2007