Bambou gravé
Désignation
Bambou gravé
Création/Exécution
19e siècle (4ème quart)
/ Canala (commune) : Pays
Nouvelle-Calédonie : Pays
Matière et technique
Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
/ Gravé (bois ou ivoire)
Noix de bancoul: suie (Aleurites moluccana)
Mesures
Longueur en cm : 111
/ Diamètre en cm : 6.5 (moyenne)
/ Poids (en g) : 542
Numéro d'inventaire
MNC 93.1.1
Objet associé
MNC 2025.0.34 (Déroulé du bambou gravé kanak MNC 93.1.1) Collection MNC : Dessin de l'objet
Facettes
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- Dell'Erba Eric
- Domaine fonctionnel
- Vie sociale - culturelle
- Domaine par type de support
- Gravure
- Art et technique
- Bambou gravé
- Objets décoratifs
- 19e siècle
- 19e siècle (4ème quart)
- 19e siècle (2ème moitié)
- Nouvelle-Calédonie
- Océanie
- Province Nord
- Classification administrative NC
- Canala (commune)
- Matière d'origine végétale
- Matière d'origine organique
- Végétaux vasculaires: parties (Tracheobionta)
- Fruit
- Tige
- Bambou indéterminé: chaume (Bambusoidée - Poacée)
- Noix de bancoul: suie (Aleurites moluccana)
- Noix de Bancoul (Aleurites moluccana)
- Graine(s)
- représentation animalière
- Case/ maison traditionnelle
- Architecture
- représentation végétale
- Homme européen
- représentation humaine
- vêtement
- Arme
- Oiseau
- Uniforme militaire
- Guerre
- Tortue
- Bateau(x)
- Navigation
- Femme(s)
- Cheval/ chevaux
- Scène érotique
- scènes
- Igname
- Deuil / Enterrement
- Flèche faitiere
- Pin colonaire
- Maison(s)
- Ville
- Ancre
- Femme européenne
- Chien
- Pipe
- Tabac
- Champ d'ignames
- Cavalier
- Poisson
- Bateau trois-mâts
- Musique
- Guerrier(s)
- Voilier
- Bateau à vapeur
- Drapeau français
- Plumet
- Lance
- Echelle à igname
- Usine
- Trompette
- Gendarme
- Fusil à baïonnette
- Girouette
- Cerf / biche
- Chat
- Tricot rayé
- Casse-tête
- Bateau de pêche
- Broderies
- Longue vue
- Canne
- Gravé (bois ou ivoire)
- Bois ou ivoire
Date d'entrée / prise en charge du bien
19/01/1993
Description
Bambou gravé comprenant deux entre-noeuds et dont toutes les parties sont gravées.
Les gravures de ce bambou, finement ouvragé, offrent une vie d’ensemble des villages européens et kanak au XIXe siècle. On identifie parfaitement des militaires en uniformes du Second Empire (1852-1870) regroupés autour de bâtiments qui évoquent une caserne. Ensuite, un chemin semble conduire à ensemble de maisons européennes se répartissent de chaque côté d’une rue centrale. Leurs pignons arborent épis de poinçon ou de faîtage aux pignons. Puis le chemin descend vers un village kanak où se déroule un deuil. Les flèches faîtières appartiennent à la région de Canala.
On peut supposer que ce bambou représente le centre militaire et colonial de Canala, appelé à l’époque "Napoléonville", installé dés 1859 sur la côte Centre-Est de la Grande Terre. Cet établissement était situé à proximité des tribus environnantes.
Fonctionnement et contexte
Le bambou gravé était utilisé d'abord comme bâton de voyage. On y introduisait des herbes magiques qui permettaient de se protéger et de se soulager de la fatigue du voyage. Il est difficile de dire si les bambous gravés correspondent à une tradition reculée. Ils sont signalés dans les écrits dès la fin du 18ème siècle et tous ceux que nous connaissons aujourd'hui ont été collectés entre 1850 et 1920; (la matière des bambous est fragile, ils se fragmentent en se desséchant et s'effritent, les vers de bois les rongent..). Le bambou (qui entre dans la fabrication d'objets très variés) est aussi un support de langage. Les décors retracent des scènes de la vie quotidienne: pêche, chasse et travaux des champs ou des cérémonies coutumières et événements marquants: marchés traditionnels, deuils, mariages ou guerres. On y trouve aussi des éléments évoquant les contacts avec les premiers européens: chevaux, bateaux, fusils, maisons coloniales, soldats, hommes et femmes européens. Le trait, souvent d'une grande finesse, est obtenu pour les plus anciens bambous gravés avec des outils rudimentaires mais parfaitement adaptés au caractère ligneux du support: morceaux de quartz, extrémités de pinces de crustacés emmanchés ou canifs. Lorsque le travail est terminé, l'artiste enduit le décor de suie ou d'une graisse dont la couleur noire est obtenue par la carbonisation de la noix de bancoule. Le mélange s'incruste dans les lignes et une fois le bambou essuyé, seule la couleur marque la gravure.
Cet objet a été acheté dans une galerie en 1993.Photographie Eric Dell'Erba
Exposition
Journées du Patrimoine Visite Réserve 2018 Musée de Nouvelle-Calédonie 22/09/2018 22/09/2018
"Erotik Kanak" ADCK / Centre Culturel Tjibaou 12/11/2013 15/03/2014
"Entrevues sur Bambous kanak" Musée de Nouvelle-Calédonie 27/03/2010 04/10/2010
Exposition permanente close en 2019 Musée de Nouvelle-Calédonie 01/07/2019
"Serei Nore Nod - 12 plantes kanak livrent leurs secrets" Musée de Nouvelle-Calédonie 16/06/1997 13/07/1997
/ D'après une photographie de l'exposition trouvée dans le magazine Mwà véé n°16 de juin 1997, p.38
"Nouvelles Acquisitions" Musée de Nouvelle-Calédonie 03/11/1994 16/12/1994
Bibliographie
"Les kanak et le bagne" ATUP 2023
"New Caledonia Weekly", magazine touristique Office du Tourisme 2008-2017
"EROTIK KANAK" Roger Boulay 2013
"Les Nouvelles Calédoniennes" quotidien (préciser)
"Les arts kanak d'hier et d'aujourd'hui" Bonnet Vergara, OPT 2012
"Correspondances Océaniennes" Bulletin N°6, 2007
"Fiche Culture" rubrique du CocoTV ed. Les Nlles Calédoniennes 2007
"Entre-vues sur Bambous kanak. De Genève à Nouméa" MNC 2010
"Les objets racontent... Arts Kanak" Boulay, MNC 2004
"Nouvelles Acquisitions" Catalogue d'exposition MNC 1994
