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Pierre de fronde

Désignation

Pierre de fronde

Création/Exécution

Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Péridotite (roche)

/ Taillé.e (pierre ou coquillage)

Mesures

Longueur en cm : 7.7

/ Diamètre maximal en cm : 2.8

/ Poids (en g) : 88

Numéro d'inventaire

MNC 2018.12.1

Date d'entrée / prise en charge du bien

18/06/2018

Description

Pierre fusiforme taillée et polie (mais à la surface plutôt rugueuse), aux extrémités pointues.

Fonctionnement et contexte

Utilisées traditionnellement par les kanak pour la chasse et la guerre, les frondes sont des armes de jet constituées d’une lanière tressée, doublée en son milieu, permettant de tenir et de projeter une pierre polie. Le chasseur faisait tournoyer la fronde puis lâchait une des lanières pour propulser la pierre à grande vitesse dans la direction visée. Les guerriers portaient souvent leurs frondes enroulées autour du front, ce que représente le motif à double chevrons qui figure sur les appliques de cases, les flèches faîtières et les poteaux de cases.
Les pierres de fronde kanak ou « balles de fronde » sont généralement fusiformes, avec des extrémités plus ou moins pointues et taillées dans des roches variées. Certaines pouvaient être aplaties à une extrémité, ressemblant ainsi davantage à une balle de fusil.
Ces pierres étaient conservées dans un sac de corde rectangulaire parfois appelé « giberne » pour le nom des anciennes boîtes à cartouches des soldats, qui font partie des plus anciens objets collectés par les européens en Nouvelle-Calédonie, dès James Cook en 1774. Ce sac plat tressé sans ajour comporte généralement à chaque extrémité des anses constituées par un tube en mailles tressées de type filet, dont certains contiennent encore des pierres.