"Apothéose aux vaillants Pionniers du premier centenaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie"

Désignation

"Apothéose aux vaillants Pionniers du premier centenaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie"

Création/Exécution

Foussard Edouard

  • NomFoussard
  • PrénomEdouard

1953

/ Nouvelle-Calédonie : Pays

Matière et technique

Isorel

/ Peinture à l'huile

Mesures

Hauteur en cm : 252

/ Largeur en cm : 125

Numéro d'inventaire

MNC 86.1.140

Date d'entrée / prise en charge du bien

1976

Description

Peinture verticale sur une planche d'isorel montrant des séries de personnages et de paysages dans des vignettes rondes ou carrées, comprenant des inscriptions et situées entre deux colonnes décoratives.
On peut diviser l'œuvre en 6 registres principaux: Au sommet se trouvent deux soldats allongés, liés à l'arbre de la liberté avec les mots "lien fraternel". Entre eux figure un médaille et les dates 1914-1939. Tout en bas de la peinture, le titre est entouré d'un cadre décoratif couleur or: "APOTHEOSE Aux vaillants Pionniers du premier centenaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie".
Dans le 2e registre se trouvent les portraits suivants: James Cook avec les mots "Cook 1774"; Antoine de Bougainville "Bougainville 1768"; Jean-Françoise de Galaup, comte de La Pérouse "La Pérouse 1788"; "La découverte Par le capitaine Cook" est inscrit sur un parchemin.
Dans le 3e registre figurent 4 paysages '"Mission de Balade 18??" Premier Blockaus 1861?") et les portraits à gauche de Guillaume Douarre et à droite de Auguste Febvrier Despointes. "La prise de possession en 1853 Par l'amiral Febvrier des Pointes" est ensuite inscrit au-dessus d'une fresque décorative dorée.
Le 4e registre présente 7 portraits d'hommes avec leurs noms et des dates : John Higginson 1855, Routan 1862; Amiral Guillain 1862-1870; J.B. Bernard Dezarnaulds 1855; Vincent Foussard 1860. Puis les mots en rouge: "Quelques-uns des principaux pionniers de la présence Française"
Le 5e registre comporte des vignettes illustrant les mots "Indigène en 1855"; "un magasin en 1880 - Au même emplacement en 1953" "Autochtone en 1953"
"Rade et quai de Nouméa en 1862 - Rade et quai de Nouméa en 1953".

Fonctionnement et contexte

Panneau réalisé par Monsieur Édouard FOUSSARD Père à l'occasion du centenaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, et donné au musée en 1976 par Monsieur Henri FOUSSARD.
Photographie Eric Dell'Erba.

Texte écrit par l'auteur et figurant dans la brochure "Nouvelle-Calédonie, les fêtes du Centenaire 1853-1953"

APOTHEOSE
Aux vaillants Pionniers du premier centenaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie : 1853-1953

EN TÊTE DE CE TABLEAU RÉTROSPECTIF
Un symbole de fraternité en style Océanien entre Calédonien et Autochtone, lien fraternel qui a fait souche au cours des deux dernières guerres de 1914-1939, l’un et l’autre ayant combattu pour le même idéal : défendre la Mère Patrie, et profondément attachés au niaouli, emblème de notre terre natale.
O terre d’espérance
Et des frais gazouillis
Fleuris pour notre France
Avec tes niaoulis
Ce symbole est supporté par deux colonnes, celle de gauche en style Océanien, celle de droite en style Français.

EN DEUXIÈME REPRÉSENTATION
La découverte de la Nouvelle-Calédonie par le capitaine Cook, portrait représenté à gauche. Il débarque à Balade en 1774 à 8h du matin. Au centre, la carte de la Nouvelle-Calédonie, l’on aperçoit le navire du capitaine Cook se dirigeant sur Balade, point figuré sur la carte par un petit drapeau : l’on voit trois indigènes sur le littoral, ils sont surpris d’apercevoir une embarcation qui s’approche du rivage. A droite le portrait de La Pérouse qui se perdit corps et bien quelque part dans le Pacifique sud et probablement massacré par les indigènes, puis Bougainville qui en 1768, tandis qu’il venait des Nouvelles-Hébrides, conduisant vers le sud ses deux navires, La Boudeuse et l’Etoile, passa près de la Nouvelle-Calédonie sans la voir, mais il vit flotter des troncs d’arbres, des herbes, des noix de cocotiers, il devina qu’une terre était voisine. Par suite des vents contraires, il ne put y aborder. Il mentionna le fait la relation de son voyage autour du monde.

EN TROISIÈME REPRÉSENTATION
La prise de possession par le contre-Amiral Fébvrier des Pointes.
De gauche à droite, la mission de Balade en 1853 que l’évêque d’Amata avait fondé en 1851, reproduction d’un dessin du compte de Marcé, neveu de l’Amiral.
En dessous, le portrait de Monseigneur Douarre, évêque d’Amata, que le navire de guerre français le Bucéphale débarqua à Balade le 21 décembre 1843 Il fut l’instigateur de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie en plaidant au gouvernement la cause de l’occupation française. Il reçut la croix de la légion d’honneur en récompense de ses éminents services en 1846.
A droite, le portrait du contre-amiral Febvrier des Pointes.
Au centre, la cérémonie de la prise de possession dans l’enceinte de la mission entourée de palissade.
L’Amiral ayant à sa droite le chef d’état-major tenant en main la hampe d’un drapeau tricolore ; à sa gauche, le capitaine du Phoque, chargé du commandement du détachement en armes. Derrière le commandant, tous les officiers deux états-majors. A gauche et perpendiculairement à la ligne du front, se déployait un détachement de marins en armes, dans un coin des canaques chrétiens avaient été admis, dans l’enceinte, à assister à cette cérémonie, par le père Forestier. Alors d’une voix vibrante, l’Amiral prononça les paroles suivantes :
« Aujourd’hui, 24 septembre 1853, à trois heures de l’après-midi, en vertu des ordres de mon gouvernement, je prends officiellement possession au nom de l’Empereur et pour la France de l’Ile de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances sur laquelle je fais arborer le pavillon national. »
Gravure de droite, première caserne construite par un détachement de marins du Phoque pour la garde du drapeau que l’on aperçoit flottant sur le sommet de la colline qui domine la rade de Balade et qui avait été arboré le jour de la prise de possession.
En dessous, la cérémonie de la prise de possession, figure la rade de Balade avec le premier blockaus [sic] élevé en Nouvelle-Calédonie et les trois corvettes de l’escadre sous les ordres du Contre-Amiral ; ces bateaux à roues étaient, de droite à gauche, le Phoque, bateau du contre-Amiral, le Prony et le Catinal.

EN QUATRIÈME REPRÉSENTATION
Quelques-uns des principaux pionniers de la présence Française. De gauche à droite :
PADDON en 1845 achète l’Ile Nou aux indigènes, vend l’Ile au Gouvernement Français en 1857, colon et commerçant.
JOHN HIGGINSON en 1855, son rôle économique a été important pour le territoire pendant de longues années.
BOUTAN 1862, Premier ingénieur agronome, directeur de la ferme école de Yahoué, importateur de plants de caféiers.
GUILLAIN 1860-1870. Premier Gouverneur.
J.B. BERNARD DEZARNAULDS, 1855, Premier greffier, premier notaire, premier avocat défenseur, Maire de Nouméa, président du Conseil Général.
GRATIAN BRUN, 1866, un précurseur de la prospection minière. Entrepreneur de charrois, Colon éleveur.
VINCENT FOUSSARD, 1860, démobilisé sur place, colon éleveur, premier président de la Municipalité de La Foa. Installe une tannerie à Pocquereux, cuir primé à l’exposition de Paris en 1889, Chevalier du mérite agricole.

EN CINQUIÈME REPRÉSENTATION
A gauche, un indigène de la Nouvelle-Calédonie en 1853, armé d’un casse-tête en forme de bec d’oiseau taillé en bois dur du pays, à droite, un autochtone en 1953 en tenue de ville, au centre un magasin en 1880, démoli et remplacé actuellement par un magasin de style moderne.

EN SIXIÈME REPRÉSENTATION
A gauche la rade et le quai de Nouméa en 1862, on aperçoit à gauche la butte Conneau du nom du premier capitaine de port, que les hommes de troupe et des civils sont en train d’abattre et dont les décombres servent au remblayage des marécages et du quai. Il n’existe que très peu de constructions ; entre autres la maison Paddon, le magasin Morgan, le magasin Ralph, le magasin Bérard, la maison Canel, la maison Rougé, etc..
A droite la rade et le quai de Nouméa en 1953.
On aperçoit près du quai des Volontaires, le yatch [sic] la Philante de Monsieur Martinet. L’hydravion de la Qantas mouillé en rade, l’entrée en rade du paquebot des Messageries Maritimes « Le Calédonie » et dans les aires l’arrivée de l’avion « Air France ».

CE TABLEAU RÉTROSPECTIF
est dédié à tous les Calédoniens et à toutes les Calédoniennes, mes chers compatriotes.

Edouard FOUSSARD Père
Imprimeries Réunies de Nouméa

Inscriptions / marques

Signature

/ En bas à droite

/ Foussard Edouard

Titre

/ En bas au centre

/ APOTHEOSE Aux vaillants Pionniers du premier centenaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie

Etiquette

/ Retirée

/ (dactylographiée sur du papier jauni)

/ Oeuvre de Monsieur Edouard FOUSSARD Père
Exécutée en l'occasion du centenaire
1853 - 1953
-------
Don de Monsieur Henri FOUSSARD

Inscription

/ En haut au centre

/ En haut de la peinture, sur un ruban tricolore

/ Lien Fraternel

Inscription

/ Au centre

/ Au centre en rouge, sur la peinture d'un parchemin

/ La découverte
Par le capitaine Cook

(plus bas)
La prise de possession en 1853
Par l'amiral Febvrier des Pointes (sic)

(plus bas)
Quelques-uns des principaux pionniers de la présence Française

Exposition

"Cêmû kara nyuuwâ, le symbole de l’Esprit" ADCK / Centre Culturel Tjibaou 02/04/2022 31/10/2024

"Présentation de la Ville de Néa" MdV 2001-2005 Musée de la Ville de Nouméa 01/12/2001 11/2005

Bibliographie

"La France Australe" journal du 6/1/1977

"Nouvelle-Calédonie, les fêtes du Centenaire 1853-1953" dir. Drilhon 1954